Non Nou : le livre des noms de familles martiniquaises

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 339 pages
Poids : 100 g
Dimensions : 21cm X 30cm
Date de parution :
ISBN : 979-10-90675-02-5
EAN : 9791090675025

Non Nou

le livre des noms de familles martiniquaises

de

chez Jasor

Collection(s) : Lanmèkannfènèg

Paru le | Broché 339 pages

Tout public

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préfaces Claude Siar, Serge Letchimy, Josette Manin, Guy Sobesky


Quatrième de couverture

Non Nou

Le livre des noms de familles martiniquaises

Avant 1848, près de 60 % des Martiniquais n'avaient pas de nom de famille. Un prénom, un surnom et un matricule (à partir de 1839) étaient leur seule identité. Difficile dans ces conditions de fonder une famille, une lignée... Ce « privilège » fut pendant 213 ans celui d'une petite minorité de Blancs puis d'« hommes de couleur » libres. Seuls ces derniers étaient inscrits sur les registres d'état civil, dans les catégories naissances, mariages et décès. Eux seuls avaient le statut d'Homme.

En l'an 1848, année de l'abolition de l'esclavage, des officiers d'état civil, parfois anciens maîtres, mandatés par la commission dirigée par Victor Schoelcher, nommèrent les quelque 68 000 « sans-nom » de la Martinique. Ce sont ces noms de famille (le plus souvent des matronymes) que la plupart d'entre nous portons aujourd'hui. Ce sont nos noms de famille.

Durant trois ans, des dizaines de Martiniquais et de Guadeloupéens de tous âges ont passé leurs journées et leurs nuits à photocopier et à recopier les « registres d'actes d'individualité » sur lesquels avaient été notés les prénoms et matricules de femmes, d'hommes et d'enfants nommés après l'abolition de 1848. Ces militants de la mémoire, membres du CM98, sont allés à la rencontre de dizaines de milliers d'aïeux dont nous n'avions pas trace de vie. À la loupe, ils ont déchiffré les lettres des prénoms et les chiffres des matricules de ceux qui étaient nés « marchandises ». Ils ont rencontré nos parents, vos parents !

Parce qu'ils ne méritaient pas l'oubli, parce que la meilleure sépulture des disparus est le coeur de leurs descendants, voici les prénoms et matricules de vos aïeux, de ceux que nous avons pu retrouver.

Voici donc le livre des Noms qui ranime le souvenir de ceux dont l'oubli était le destin.

Biographie

Le comité Marche du 23 Mai (CM98) est une association créée en 1999 par les organisateurs de la Marche silencieuse du 23 mai 1998, qui réunit à Paris 40 000 personnes, principalement des Guadeloupéens et des Martiniquais, à l'occasion du 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage.
Considérant qu'une communauté ne peut vivre et construire son devenir dans le déni et la honte de son histoire, le CM98 a combattu sans concession les conceptions assimilationnistes du « tous nés en 1848 », des « commémorations de l'abolition de l'esclavage » de la République française. Après dix ans de combat, le CM98 a su unir la communauté antillaise vivant en France hexagonale et imposer la reconnaissance officielle du 23 Mai comme journée dédiée spécifiquement à la mémoire des victimes de l'esclavage colonial. Aujourd'hui, le CM98 est une association nationale connue pour ses actions mémorielles, son université populaire et son atelier de généalogie et d'histoires des familles antillaises.