Collection(s) : Chaoïd
Paru le 24/08/2023 | Broché 151 pages
Théodore Dillerin (LE COMPTOIR DES MOTS)
Un premier roman fragmentaire plein de tendresse. Une très belle et pudique déclaration d'amour de l'autrice à la gastronomie ashkénaze, à sa famille et à sa culture.
Constantin Merejkowsky (LIBRAIRIE L'ATELIER)
Pour les amateurs d'une cuisine étrange, parfois ingrate, mais d'une grande richesse.
Pour les lecteurs d'une littérature un peu comme ça aussi
C’est par le biais de la cuisine ashkénaze, ainsi que du yiddish, qu’Élise Goldberg interroge son histoire familiale et ses racines culturelles. Une quête identitaire qui prend la forme d’un inventaire fragmentaire souvent savoureux, tout en évoluant doucement vers un récit d’une plus grande gravité. Une voix singulière, tendre et affûtée, finement drolatique, souriante et mélancolique.
Un grand-père meurt. Une petite-fille récupère son frigo et l'installe dans sa cuisine. La porte à peine ouverte, nous franchissons la frontière de la Pologne juive, et c'est un monde qui se découvre, un monde de foie de volaille, d'« ognonnes », de gefilte fish, la carpe farcie en yiddish.
La cuisine ashkénaze n'est peut-être pas la plus sexy, et le yiddish n'a pas toujours été une langue bien normée. Mais ce sont autant de saveurs et de couleurs, de mots et de sonorités, toute une culture et une histoire qu'Élise Goldberg nous restitue ici, dans ce premier livre aussi drôle qu'émouvant.
L'histoire familiale, dit la narratrice, est « un récit sans chair, dont ne subsisterait que la colonne, quelques arêtes » - une carpe, en quelque sorte, qu'il faut réussir à farcir si on veut l'aimer.