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Paru le 07/01/2016 | Broché 497 pages
Tout public
traduit de l'anglais par Géraldine Barbe
Comment un être humain peut-il continuer à vivre sans devenir fou après avoir commis l'irréparable ?
Gitta Sereny, de sa plume précise et nuancée, retranscrit le récit que lui fait Mary Bell, qui assassina deux de ses petits voisins alors qu'elle était âgée de onze ans, vécut près de vingt ans en prison, puis se réinséra dans la société. Son évolution psychologique continue à se dessiner au cours des entretiens qui rythment le livre. En ressort un texte puissant, qui ne fuit jamais la complexité, et dont le but n'est pas d'excuser ni même d'atténuer la gravité des actes commis, mais de partir à la recherche des éléments qui les ont rendus possibles. L'exploration des stratégies psychologiques de refus d'acceptation d'une réalité insupportable (soit parce que cette réalité est porteuse de trop de culpabilité, soit parce qu'elle éveille trop de détresse) se mêle d'une implacable dénonciation des lacunes d'une société, la nôtre, au sein de laquelle il est possible qu'un enfant atteigne un tel degré de dérèglement sans qu'aucun adulte ne s'en alerte... Et au fil des pages se dessine un lien incroyable entre ces deux femmes, qui toutes deux s'allient pour tirer de cette histoire si obscure un peu de lumière qui éclaire les chemins possibles vers une amélioration.
Un livre troublant, passionnant, et profondément humain : essentiel !
1968. Angleterre. En quelques semaines, deux petits garçons de 3 et 4 ans sont assassinés. Très rapidement, Mary Bell, 11 ans, est arrêtée, condamnée et emprisonnée. Qui est cette fillette vive, jolie et si intelligente ?
Près de trente ans plus tard, la journaliste Gitta Sereny la retrouve. Avec elle, lors de longs entretiens, se rejoue l'enquête et se précisent les mystérieux mécanismes qui ont conduit à l'indicible.
Une seule question subsiste : le mal est-il en chacun de nous ?
Gitta Sereny (1921-2012), journaliste et écrivain, a notamment collaboré au Times, au Daily Telegraph, au New York Times.