Collection(s) : Bleue
Paru le 19/08/2015 | Broché 175 pages
Nathalène Goossens (Atout Livre)
Sandrine a toutes les audaces, ce grain d'extrême que l'on envie, ce vent de folie qu'il est beau de voir souffler, c'est un être vibrant qui se tient au bord d'une falaise.
Elle fait des "coups", se retrouve en cavale, change d'identité, recommence et fuit. Jusqu'où ?
Il faut tenter de vivre est un roman magnétique qui, noyé dans la rentrée de septembre, est injustement passé inaperçu. Rattrapons-nous !
«Dans les temps qui avaient précédé notre rencontre, je m'étais représenté Sandrine Broussard d'une manière très subjective, sur la base de ce qu'on me racontait. À vrai dire, peu m'importait de savoir si j'étais près de la vérité ou non. Je faisais évoluer la jeune femme sur une orbite éloignée de Bonnie Parker, où elle gravitait comme un astre de faible brillance, et je l'imaginais de taille moyenne, blonde, mignonne, pareille à Faye Dunaway dans le film. Sandrine était la portion incongrue de mon univers, différente de tout, rétive aux classements.»
Lorsque le narrateur croise enfin Sandrine Broussard il est happé par ce personnage magnétique, son exact contraire. La jeune femme va lui raconter ses vies multiples et tumultueuses, faites d'arnaques et de clandestinité. Mais au plus profond d'elle-même, elle aspire à ne plus être une «passagère clandestine» et à retrouver une place dans ce monde. Pour «tenter de vivre», il faut abandonner plusieurs «moi» derrière soi. Le peut-on ? Et quel est le prix à payer pour sortir du tunnel ?
Éric Faye est l'auteur, chez Stock, de romans et de récits de voyage, dont Mes trains de nuit (2005), L'Homme sans empreintes (2008) et Somnambule dans Istanbul (2013). Son dernier roman, Nagasaki, a obtenu en 2010 le Grand Prix du roman de l'Académie française.
