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Alors même que la mise en œuvre de l'innovation technologique nécessite toujours plus de ressources naturelles, d'usines et d'énergie, tout en ne cessant d'augmenter la quantité de marchandises en circulation, c'est sur la haute technologie que mise la prochaine conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21), organisée à Paris en décembre. Ceux qui créent le désastre – au hasard, Renault, Air France, LVMH ou Suez Environnement, parmi les partenaires officiels de la COP21 – sont missionnés pour résoudre l'équation impossible de la croissance « soutenable ». Et c'est ainsi que l'agriculture industrielle justifie sa fuite en avant productiviste derrière ce qu'elle appelle l' « intensif durable ».
La politique est engloutie sous la quincaillerie qui prétend sauver le monde et réduire les inégalités sociales et qui, globalement fait l'inverse tout en se faisant appeler progrès. Faut-il alors commencer par une introspection individuelle sur nos modes de vie et de consommation ?
Une discussion avec des membres de la revue Z dont le nouveau numéro se veut une réflexion sur notre rapport à la technique et à la terre et Jade Lindgaard, journaliste à Médiapart et auteure de plusieurs livres, dont "Je crise climatique" aux éditions de la Découverte.
