à partir des années 40 puis dans les années 60, la psychiatrie telle qu'elle était pratiquée a été fortement remise en cause. l'un des puissants mouvements qui ont apporté une critique radicale à l'institution psychiatrique s'est appelé "psychothérapie institutionnelle". il a été mené par François Tosquelles, Jean Oury, Hélène Chaigneau, Lucien Bonnafé, Roger Gentis, Horace Torrubia, Jean Ayme, Félix Guattari, Jean-Claude Polack, Gisela Pankow, Ginette Michaud, Claude Poncin, Henri Vermorel, Michel Baudry, Nicole Guillet, Robert Million, et Jacques Schotte, et d’autres encore comme Claude Jeangirard à la Chesnaie, ont développé cette vision du soin en psychiatrie qui pense le malade dans la société dans laquelle il évolue. Selon François Tosquelles, « la psychothérapie institutionnelle marche sur ses deux jambes : la psychanalytique et la politique. » Le soin doit inclure celui de l’institution même qui héberge le malade. Selon Jean Oury, « il n’est plus simplement pris en compte le patient mais aussi le lieu dans lequel il vit, qu’il s’agit de lui permettre d’être actif, non pas simplement un objet de soins », « il faut traiter les autres comme des sujets et non comme des objets. »
depuis, malgré les attaques diverses et la mort de la plupart de ses fondateurs, le mouvement perdure, d'autres persistent à penser et mettre en pratique cette vision radicale du soin, et des hommes et femmes en général. des livres et des films témoignent de cette vitalité et jalonnent le champ de la pensée de la folie et de la société.