Paru le 01/09/2010 | Broché 209 pages
préface de Henri Copin | postface de Joële Nguyên Duy Tân
À toujours ma concubine
Nous sommes en Indochine, en pleine période coloniale. Michel Bouteille, un jeune lieutenant, arrive au Tonkin par un paquebot dans le port de Mui Ngoc (Câm Pha, province Quang Ninh), région où il est né et a passé son enfance.
Deux ans après, devenu Résident-adjoint d'une province dans la plaine du Tonkin sur la rive droite du fleuve Rouge, Michel fait la connaissance d'une chanteuse tonkinoise belle et intelligente mais pauvre dont la pudeur, la simplicité, la maladresse et la merveilleuse voix séduisent immédiatement son coeur. Cette jeune fille s'appelle Quy.
Par peur d'être abandonnée. Quy refuse sa demande en mariage. Il la convaine en lui disant : « Je vous aime vraiment : je vous épouse et ne vous abandonnerai jamais... », paroles d'engagement qu'il a respectées tout au long de sa vie.
Mais la guerre d'Indochine, puis la guerre américaine ont coupé pour longtemps les liens qui les unissaient.
L'été 1988, quelques années après leurs retrouvailles, lors de la célébration de leur mariage, Michel a déclaré, très ému : « En 1938, au Vietnam, je suis tombé amoureux d'une jeune fille très intelligente, très belle. Cinquante ans après, je l'aime comme au premier jour. »
Mme Tran Thi Hao, née au Vietnam, docteur ès lettres de l'Université Paris Sorbonne - Paris IV, professeure de français et de littérature française de l'Université de Hanoi, est actuellement chercheuse en linguistique et littérature, professeure de littérature vietnamienne à Paris. Auteur de plusieurs articles, reportages, nouvelles, romans, elle écrit à la fois en vietnamien et en français.
