Collection(s) : Babel
Paru le 29/01/2011 | Broché 96 pages
traduit de l'arabe (Egypte) par Richard Jacquemond | préface de l'auteur non expurgée et non censurée
Inspiré de l'expérience de son auteur, qui passa plusieurs années dans un camp d'internement en Haute-Egypte, Cette odeur-là tente de rendre compte d'une douloureuse réconciliation avec la liberté. Evocation sans concession de l'enfermement et de ses suites, le texte va bien au-delà du témoignage : il signe l'acte de naissance d'un écrivain qu'il a révélé en le sauvant du désastre.
Parce que ce bref récit empruntait les voies d'une nouvelle sensibilité arabe capable de remettre en question l'objet même de la littérature en y introduisant notamment la politique et le sexe, il fut censuré dès sa publication en 1966. Une préface composée par Sonallah Ibrahim pour la première édition intégrale en langue arabe (1986), proposée ici en annexe, raconte l'histoire mouvementée de la publication de ce livre.
Né en 1937 au Caire, Sonallah Ibrahim a fait des études de journalisme. Arrêté avec des centaines d'autres militants de la gauche égyptienne en 1959, il ne fut libéré qu'en 1964. Il vit au Caire.
Chez Actes Sud il a notamment publié Le Comité (1992 ; Babel n° 1045), Les Années de Zeth (1993 ; Babel n° 554), Charaf ou l'Honneur (1999 ; Babel n° 644), Warda (2002 ; Babel n° 708) et Turbans et chapeaux (2011).