Collection(s) : Sciences et société
Paru le 08/02/2012 | Broché 289 pages
Public motivé
Charles Darwin et « l'évolution » dans les arts plastiques de 1859 à 1914
L'Origine des espèces à partir d'un ascendant commun par sélection naturelle (1859) de Charles Darwin (1809-1882) fut un coup de tonnerre planétaire. L'évolution, en introduisant le temps infini et l'histoire dans le destin de l'homme, inspira romanciers et plasticiens. Le « chaînon manquant » lui doit beaucoup. Elle autorise pour Degas et Cormon la fluidité des corps et pour Redon et Carriès les bestiaires imaginaires. Pour Böcklin, Moreau, Klinger. la Sécession viennoise, elle signe la parenté des êtres vivants : pour les architectes, elle justifie le fonctionnalisme. Bon goût, bel idéal et sens moral de John Ruskin, volent en éclat devant « l'esthétique physiologique ». L'évolution comme « élément culturel nouveau » bouleversa la fin du XIXe, comme elle avait changé la donne en science, mais avec une chronologie qui lui fut propre.
Béatrice Grandordy est médecin, ancien chef de clinique et Docteur en Sciences. Pour la recherche médicale, elle a séjourné dans différents pays européens, de là date son intérêt pour l'érudition des mentalités scientifiques comparées, et celui pour la culture diverse mais partagée des grands pays européens. Darwin et l'évolution lui ont fourni un sujet passionnant pour étudier leur complémentarité.