Collection(s) : Essai
Paru le 28/09/2012 | Broché 187 pages
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Nous sommes en mai 1958, un groupe d'intellectuels français s'embarque à bord d'un avion en direction de Pyongyang via Moscou. À son bord, des hommes en quête d'horizons nouveaux : Armand Gatti, journaliste, futur cinéaste et dramaturge ; Chris Marker, écrivain-cinéaste ; Jean-Claude Bonnardot, acteur-cinéaste ; Francis Lemarque, chansonnier, et Claude Lanzmann, rédacteur-philosophe aux Temps Modernes de Sartre et Beauvoir, et futur maître du documentaire moderne. Gatti et Bonnardot ramèneront de cette expédition un film unique en son genre Moranbong, un film à part, insoluble dans le réalisme socialiste stalinien, trou noir dans l'histoire du cinéma français, une comète chargée de toutes les interrogations et contradictions d'une époque, en Corée du Nord comme en France. Chris Marker ramènera un album de photographies commentées qui fera date (Coréennes), Lemarque, des vues éparses filmées au cours du séjour, et Lanzmann, une histoire belle et triste d'amour impossible qu'il relatera dans ses mémoires (Le Lièvre de Patagonie). Le nord de la Corée est alors sous le contrôle de Kim Il-sung, fondateur d'une république dite populaire alliée de l'URSS et de la Chine.
Antoine Coppola est maître de conférences à l'université Sungkyunkwan de Séoul en Corée. Chercheur associé UMR 8173 CNRS-EHESS.
Il est l'auteur du Cinéma asiatique (Harmattan, 2004), Introduction au cinéma de Guy Debord (Sulliver, 2006), « Le Cinéma nord-coréen : arme de destruction massive ? », Les Temps Modernes, mai-juin 2009 et a dirigé Cinémas d'Asie orientale (CinémAction/ Corlet, 2009).
Comme cinéaste, il a réalisé, notamment, Kim Ki-duk : cinéaste de la beauté convulsive (documentaire, 2006), Fragments d'absences (fiction, 2009).
