Cinéma, machine à mondes : essai sur les films à univers multiples

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 391 pages
Poids : 665 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-8257-1017-3
EAN : 9782825710173

Cinéma, machine à mondes

essai sur les films à univers multiples

de

chez Georg

Collection(s) : Emprise de vues

Paru le | Broché 391 pages

Public motivé

15.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Au tournant du XXIe siècle, le cinéma hollywoodien connaît une inflation sans pareille de réalisations qui offrent au spectateur deux ou plusieurs mondes. Matrix, Inception ou Sucker Punch ont contribué à définir et à populariser une catégorie de films obéissant à une conception proprement mondaine du cinéma, qui tend à subordonner l'organisation narrative à la construction et à l'exploration d'univers.

Il n'est guère étonnant qu'à l'ère de la généralisation du numérique, le cinéma dominant soit travaillé, en particulier dans le genre de la science-fiction, par la question des usages de la technologie. Partant de ce constat, cet essai entreprend d'élaborer un cadre théorique adapté à ce corpus à travers l'analyse de nombreux films tels que Jurassic Park, Dark City, Avatar, Source Code ou ceux issus des franchises «Resident Evil» et «Matrix». L'extension résultant de la multiplication des mondes est notamment pensée à partir de l'étude de deux productions télévisuelles, les séries Lost et Fringe. Les récents Total Recall : mémoires programmées et Tron : L'Héritage y sont comparés aux films dont ils déploient le monde. Des liens sont tissés autant avec des oeuvres littéraires de science-fiction dues à Philip K. Dick ou Daniel F. Galouye qu'avec les nouveaux modes d'immersion proposés par les produits de l'industrie des jeux vidéo. La dimension esthétique des films à mondes multiples est envisagée au niveau du montage (Je t'aime je t'aime) et de l'hybridité qui caractérise la facture même de l'image (Pleasantville, Kafka, Avalon).

L'auteur montre comment les «machines à mondes» dont se servent des figures démiurgiques dupliquent, à l'intérieur du film, certaines composantes du dispositif cinématographique, et occasionnent des «mécaniques» narratives complexes. Il se penche sur les rouages de la création d'univers filmiques pour les appréhender dans leurs implications esthétiques, anthropologiques et idéologiques. Le propos s'articule autour de plusieurs axes : l'expression de la subjectivité et la construction de la mémoire, le monde-simulacre de la cyberculture, la figuration de singuliers espaces insulaires ou urbains, ou encore le fantasme, propre à l'Amérique post-11 septembre, d'un univers alternatif dans lequel l'attentat terroriste a pu être désamorcé.

Cinéma, machine à mondes propose au lecteur d'être de ce voyage auquel nous invitent des films qui sondent les possibles de nos «réalités» d'aujourd'hui.