Collection(s) : Athéna
Paru le 26/01/2012 | Broché 55 pages
Contre le nihilisme est un de ces textes fondateurs dont notre époque a cruellement besoin. Texte fulgurant où se conjuguent beauté, sens et, donc, espérance. Texte de Vie s'il en est, dont le verbe, porté, nous éveille, nous réveille devrais-je dire. Texte empathique aussi qui dit l'alchimie possible dans le gris des jours. Etre ou ne pas être, écrivait Shakespeare, telle est la question en effet, la seule, et Matthieu Gosztola propose ici magnifiquement son chemin de route. Au lecteur de le faire résonner.
Le bonheur n'est en somme jamais construit mais c'est plutôt la résultante d'une disposition d'accueil de tout l'être. Le bonheur en somme peut survenir quand tout l'être s'est fait accueil et se retire ainsi le droit d'être abrité, d'être abri. « Ce qui enfin nous sauve », comme l'écrit si justement Rilke, c'est « d'être sans abri ».
Et de citer Jankélévitch : La vie ne nous parle pas de néant : la vie ne nous parle que de la vie !
Plus loin, rejoignant la pensée extrême-orientale : Nous ne sommes que dans cette présence, aux autres, à nous-mêmes et au monde, et dans ce présent qui n'est que présence, à tous les moments je suis au milieu du chemin de ma vie (...). Et encore : Car oui, nous sommes environnés d'or, c'est notre tâche que de le reconnaître puis de l'extraire pour le faire exister en tant qu'or, loin de ce qui le masque, loin de ce qui amoindrit son éclat. De belles pépites, en vérité, proposées à notre réflexion et à notre coeur. Silvaine Arabo
Matthieu Gosztola est né en 1981, de père hongrois. Pianiste de formation. Doctorant en littérature et sciences humaines.
Il a fait paraître à ce jour : Sur la musicalité du vide (Atelier de l'Agneau, 2007, Prix des découvreurs), Recueil des caresses échangées entre Camille Claudel et Auguste Rodin, poèmes et photos (Editions de l'Atlantique, 2008), Débris de tuer, sur le génocide de 1994 au Rwanda, recueil dans lequel il fait, selon Ouest-France, entendre « l'écho inapaisé de[s] paroles suppliciées » (Atelier de l'Agneau, 2010), Un seul coup d'ail dans le bleu avec la reproduction d'un dessin de Silvaine Arabo (Editions de l'Atlantique, 2010) et La face de l'animal (Editions de l'Atlantique, 2011).
Nombreuses parutions en revues : françaises comme Poésie 1/Vagabondages (Le Cherche Midi), Caravanes (Phébus) ; belges comme L'Arbre à paroles, Ecritures ; canadiennes comme Moebius, Art le Sabord ; américaines comme Silver Visions II International... Parallèment, publication de photographies dans des revues comme Le Jardin d'Essai, Verso ou Contre-allées.
Publication d'articles critiques sur Jarry, Valéry, Reverdy, ou encore sur le lien qui existe entre la littérature et les sciences à la fin du dix-neuvième siècle ; participation à l'édition critique des oeuvres de Raymond Roussel et à des colloques internationaux à Paris, Laval, en république tchèque et en Suisse... Participe actuellement à une édition critique des oeuvres complètes d'Alfred Jarry pour les éditions Classiques Garnier. Matthieu Gosztola est également chroniqueur littéraire (revues : La vie littéraire et Histoires Littéraires).
