Collection(s) : Poésie
Paru le 30/06/2013 | Broché 126 pages
photographies Thierry Cardon
Le thème qui rassemble les textes réunis ici est celui de la langue même, son désir de traduire en mots ce qu'il faut arracher au silence. «Toute parole tue est reposoir d'obscurité», écrit l'auteur dans sa préface en citant René Char. Ainsi, les pages consacrées au fleuve nous ouvrent un imaginaire poétique où la parole nous invite à questionner l'apparence du monde, à écouter au fond de nous le murmure des mots d'avant toute parole et le temps d'avant toute mémoire. Cette parole s'essayant encore, en d'autres pages, à épouser le mouvement de la pensée dans les tâtonnements de l'acte poétique, les vertiges de son errance, nous entraîne dans les dédales de son cheminement, au bord de l'indicible même où toute langue se dissout, tout langage s'effondre.
Poésie qui questionne et qui se questionne, cette démarche est celle d'un poète dont l'écriture, qui peut être solaire ou plus sombre, lyrique et sobre tour à tour, s'attache à cerner l'essentiel de ce que lui ouvre sa quête.
Michel Diaz, docteur en littérature théâtrale, spécialiste de l'oeuvre d'Arthur Adamov, vit à Tours où il a enseigné la littérature et l'art dramatique. Il a publié des nouvelles, des textes poétiques et dramatiques dont certains ont été portés à la scène ou diffusés sur France-Culture ; il a travaillé au théâtre avec Maria Casarès, Georges Vitaly, Michel Vitold, et collaboré, à la radio, avec S. Amidou (créateur du rôle de Saïd dans Les Paravents, sous la direction de Jean Genet).
