De la beauté des latrines : pour réhabiliter le sens au cinéma et ailleurs

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 304 pages
Poids : 490 g
Dimensions : 16cm X 25cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-296-04341-1
EAN : 9782296043411

De la beauté des latrines

pour réhabiliter le sens au cinéma et ailleurs

de

chez L'Harmattan

Collection(s) : Champs visuels

Paru le | Broché 304 pages

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Quatrième de couverture

De la beauté des latrines

Pour réhabiliter le sens au cinéma et ailleurs

« Il n'y a vraiment de beau que ce qui ne peut servir de rien ; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants comme sa pauvre et infirme nature. L'endroit le plus utile d'une maison, ce sont les latrines. »

Ces phrases de Théophile Gautier, où l'on peut voir le premier manifeste, en 1834, du formalisme moderniste, de « l'art pour l'art », ce livre s'attache à les réfuter. Si l'objet principal du travail de Noël Burch demeure ici encore le cinéma, son propos dépasse ce cadre, car la sensibilité élitiste, esthétisante qui informe la quasi-totalité des « études cinématographiques » dans les universités françaises ainsi que les publications spécialisées les plus influentes dans ce domaine, a des incidences bien au-delà des arts. Cet esthétisme hégémonique est aussi profondément « masculiniste » qu'il est élitiste, et va de pair avec la résistance farouche opposée par la hiérarchie intellectuelle à la pénétration en France des travaux cruciaux conduits, notamment par des féministes, dans les pays anglo-saxons depuis une trentaine d'années - sur le cinéma mais aussi sur la littérature, l'histoire, les humanités en général. Or, c'est sur ces sources-là que l'auteur s'appuie principalement, présentant ici pour la première fois en français une critique d'ensemble des idéologies réactionnaires - avant-gardisme obscurantiste, misogynie, mépris de la culture de masse - qui déterminent non seulement de larges aspects de la pensée universitaire en France mais aussi l'actuelle confusion politique de nos élites intellectuelles.

Biographie

Noël Burch, après une dizaine d'années passées à enseigner théorie et histoire du cinéma aux universités Paris 3 et Lille 3, est revenu à sa vocation première de cinéaste et écrivain. Il est notamment l'auteur de Praxis du cinéma (1969), Pour un observateur lointain (1983), La Lucarne de l'infini (Prix Jean Mitry, 1990), La Drôle de guerre des sexes 1930-1956, avec Geneviève Sellier (prix du Syndicat de la critique cinématographique, 1996) et Revoir Hollywood, La nouvelle critique anglo-américaine (2007). Actuellement, il travaille sur les téléfilms français avec Geneviève Sellier, et sur les textes du théâtre lyrique des XVIIIe et XIXe siècles.