Paru le 15/11/2004 | Broché 76 pages
préface Dominique Deblaine
Débris de Silences
Il arrive que la parole s'émiette en débris de silences libérant au passage un sens qui vient du plus profond d'une terre d'élection.
Pour Max Rippon, Marie-Galante est cette terre où se conjuguent la densité du terroir, les amarres du territoire et le dénoué d'un pays hautement symbolique.
D'où l'importance des thèmes mémoriels qui vont de l'enfance à la source de l'histoire avec le souci d'interroger les traces de l'origine.
Ainsi, un parcours se dit et se dédit, au plus nu et au plus vrai d'une nostalgie non seulement active, mais encore fondatrice.
C'est à une « démarche » que nous convie Max Rippon au coeur même des émotions, des révoltes et des espérances avec pour seule boussole cette volonté de glaner les mots et de les réinscrire dans l'intime conviction poétique.
Poésie de sourcier, d'échos lancinants, d'enracinements dans la chair du temps. Poésie de recueillement belle comme une parole intérieure.
Ernest Pépin
Max Rippon se définit comme un poète marie-galantais. Même si on peut, à juste titre considérer que sa parole dépasse désormais sa terre d'ensourcement, son rappel constant aux valeurs de son terroir d'origine, font de lui un chantre engagé attentif et lucide de ce brin de Guadeloupe.
Né un 29 février, le poète s'amuse de cette originalité. Fils de cinq « manmans » dévouées à son éducation, est une autre fantaisie qu'il aime à citer. En tout cas, sa sensibilité poétique, son sens du détail et du travail bien accompli, sont le fruit de ce long partage avec le monde au féminin.
Max Rippon est l'auteur d'un récit d'enfance, Le dernier matin, et du concept de racontage avec Marie la Gracieuse.