Collection(s) : Essai
Paru le 02/10/2014 | Broché 231 pages
Tout public
Tout voir, tout savoir, tout dire, tel est l'impératif de la médecine actuelle.
Persuadé qu'aucun symptôme n'est anodin, le malade a peur de consulter, mais il y court. Il craint les examens sophistiqués aussitôt mis en route et, du fait des performances techniques, redoute ce qu'il risque d'apprendre sur lui-même, sur sa vie, sur son avenir...
De son côté, le médecin, soumis à une nouvelle législation très contraignante, n'est plus libre de son intuition, de sa pensée, ni de ses propos. Il est obligé de dire au malade tout ce qu'il voit : c'est la fameuse exigence de vérité.
Issue de la révolution technique des années 1990 et de la loi Kouchner du 4 mars 2002, une «nouvelle culture médicale» est née. Elle heurte, fragilise et interroge tous ceux qui y sont confrontés de près.
Que se passe-t-il vraiment lors du voyage d'un être humain à travers sa maladie ? Cet ouvrage tente de le décrire et de proposer des pistes qui aident la médecine à sortir d'une impasse où elle perd de vue l'humain, où l'on essaie de guérir, certes, mais pas de soigner, et de traiter la maladie mais pas le malade.
Née à Toulouse en 1937, Anne-Marie Merle-Béral est médecin, psychiatre, psychanalyste, ancien membre titulaire formateur de la Société psychanalytique de Paris et de l'Institut psychosomatique de Paris, cofondatrice du Groupe toulousain de psychanalyse.