Collection(s) : Phoïbos
Paru le 20/04/2012 | Broché 45 pages
Ce qui s'impose tout de suite chez Gisèle Sans c'est son écriture directe qui, sous une apparente économie, va à l'essentiel. Inutile de chercher des fioritures et des enjolivements, on est là dans l'essence même de la poésie : faire naître avec les mots, du sens, des images, de l'intelligence, qui, d'échos en échos, ouvrent les portes de l'imaginaire. Il faut relire plusieurs fois ses poèmes pour en goûter chaque fois des airs nouveaux, partir dans une direction non prévue. Je rejoins volontiers Jean Orizet qui trouve sa poésie « simple, sensible, lumineuse » et Yves Broussard, quant à lui, « précieuse ».
Michel Cosein
Après la tempête le ressac apaisé sur la presqu'île
où les grands arbres doux au regard se taisent et reprennent racines
épaulent le ciel
Gigèle Sans, extrait de Voix de cristal In Embrasement(s)
Gisèle Sans, d'origine ariégeoise, née en 1946 à Paris où elle a suivi des études littéraires, vit à Aix-en-Provence. Elle écrit de la poésie depuis toujours. Ses recueils s'organisent autour de trois thèmes qui sont d'ailleurs les titres de recueils d'écriture plus ancienne : Voyages et... paysages intérieurs, Émotions d'Art, Vivances, ce qui peut inviter à une lecture aussi bien chronologique que transversale. Quant à la forme, elle évolue vers des suites de poèmes, au sens musical, et une disposition de plus en plus graphique, dans une recherche qui épouse an plus près les élans poétiques.
Elle est l'auteure de onze recueils dont, les plus récents, Personne ne dira le dernier mot. Éditions de l'Atlantique, 2011, Ciel profond, Encres Vives, 2010, Comme galets, Encres Vives, 2009, et d'une anthologie à parution annuelle La Couleur des poèmes, Poésie-images. Elle est présente dans L'Athanor des poètes, anthologie 1991-2011 par Jean-Luc Maxence et Danny-Marc, aux éditions Le Nouvel Athanor, 2011, et dans L'Année poétique 2008, anthologie Seghers, par Patrice Delbourg, Jean-Luc Maxence et Florence Trocmé.
