Collection(s) : La nuit surveillée
Paru le 28/02/2008 | Broché 394 pages
Professionnels
«Semblables aux ailes des chérubins sur le propitiatoire, la lettre et le sens sont entrelacés dans l'exégèse juive de la Bible. Insécables, inséparables. Le rapport exégétique au Livre n'est pas conçu comme une abolition, une invalidation ou une transgression de la lettre. Au contraire, il y a une valorisation de la lettre en ce qu'elle porte le sens, en ce qu'elle est signifiante. Et si "transgression" il y a, elle est normée, réglée. C'est la lettre qui norme la quête. Comme le récit biblique constitue la matière première de l'investigation, la lecture est une pratique qui consiste à faire accueil à la densité de la lettre hébraïque, aux points-voyelles, aux accents conjonctifs-disjonctifs, au verset, au discours, au texte. C'est au cours de la lecture que les versets se chargent de références, se gonflent d'allusions, disent plus que ce que nous croyons leur faire dire, font sens.»
David Banon est professeur des Universités. Il est directeur du Département d'études hébraïques et juives de l'université Marc-Bloch de Strasbourg et professeur invité à l'université de Lausanne. Il a écrit entre autres La Lecture infinie (Éd. du Seuil, 1987) et Le Midrach (PUF, 1995).