Fils de ploucs. Vol. 2. La langue, l'école. Ar yez, ar skol

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 603 pages
Poids : 501 g
Dimensions : 16cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7373-3908-0
EAN : 9782737339080

La langue, l'école

de

chez Ouest-France

Serie : Fils de ploucs. Vol 2

Collection(s) : Ecrits

Paru le | Broché 603 pages

Tout public

23.33 Indisponible

Quatrième de couverture

Fort du succès du premier volume (25 000 exemplaires), Jean Rohou poursuit son témoignage, inséré dans une vaste enquête historique sur les problèmes de la langue et de l'école, qui se prolonge en réflexion sur la transmission culturelle et la condition humaine.

Dédaigné par les élites de la province, persécuté par les pouvoirs jacobins, le breton a résisté jusqu'en 1945, malgré le désir des gens de sortir du sous-développement et du mépris par la réussite scolaire francophone : il était adapté à leur monde, tandis que le français de l'école était inutilisable dans leur vie. Puis il s'est écroulé avec la fin des sociétés closes traditionnelles. On l'enseigne aujourd'hui à quelques milliers d'enfants et d'adultes : une petite minorité, qui le maîtrise plus ou moins. Tout le monde approuve... et personne ne parle breton dans la rue !

Jadis, seule l'Eglise s'appliquait à l'instruction des pauvres, que refusaient Voltaire et Rousseau. La modernisation l'a progressivement imposée au XIXe siècle, mais locaux, maîtres et méthodes furent longtemps lamentables, et le niveau très faible en Bretagne, sauf dans le Léon. Aujourd'hui, au contraire, les anciens ploucs sont les premiers intellos de France. La laïcisation en 1882 a provoqué de violents conflits : de 1902 à 1907, le gouvernement a persécuté les écoles catholiques, et en Bretagne l'Eglise et ses amis ont souvent tyrannisé les laïques jusque vers 1970 : les parents de l'auteur ont été « excommuniés » pour l'avoir mis au collège laïque.

Après avoir retracé son parcours - intellectuellement brillant et affectivement difficile - dans une école qui apprenait moins à penser qu'à répéter, et qui imposait l'obéissance jusqu'à l'hypocrisie, Jean Rohou termine par une satire de certains comportements universitaires. Un livre clair et savoureux, critique et autocritique, souvent ironique, parfois douloureux, toujours solidement argumenté et documenté, soucieux de comprendre même ce qu'il désapprouve. A savourer lentement pour mieux réfléchir.

Biographie

Fils de petits paysans, Jean Rohou a appris le français à l'école ; il est devenu professeur d'université de première classe, et spécialiste reconnu de Racine et du « Grand Siècle ».

Du même auteur : Jean Rohou