Inquiétudes et reconstruction : essai sur la littérature d'après-guerre : 1931

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 185 pages
Poids : 270 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-07-013197-6
EAN : 9782070131976

Inquiétudes et reconstruction

essai sur la littérature d'après-guerre
1931

de

chez Gallimard

Collection(s) : Les cahiers de la NRF

Paru le | Broché 185 pages

Public motivé

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texte présenté et annoté par Catherine Helbert


Quatrième de couverture

Benjamin Crémieux

Inquiétude et reconstruction

Dans une période particulièrement féconde en grands essais, 1931 est une année elle-même remarquable par l'abondance et la qualité des ouvrages qui paraissent. Est-ce, comme de nombreux auteurs l'affirment, pour célébrer la « fin de l'après-guerre » ?

À la volonté d'analyser et de comprendre la période, Benjamin Crémieux ajoute celle de prévoir. Quelles seront les conséquences littéraires, mais aussi - et on serait tenté de dire donc - morales, psychologiques, politiques, de ce courant d'inquiétude qui a traversé les générations depuis la guerre ? Crémieux, avec son optimisme naturel, parie sur une reconstruction brillante et pour cela dresse, comme à son habitude, un panorama des mouvements, des tendances, des auteurs qui contribuent à donner son identité et sa couleur à la période. Sans trancher, il propose des hypothèses, parie sur des possibles, dégage des probabilités. Ainsi, tout ce qui a pu sembler excessif, caricatural, désespéré, voire nihiliste dans la production de l'après-guerre est pour lui, dans le même temps, le terreau d'une grande littérature future, d'un humanisme nouveau, peut-être d'un classicisme refondé.

En 1931, ne pouvait-on pas, en effet, croire à la fin de l'après-guerre, et sans faire preuve d'aveuglement parier sur l'unité plutôt que sur la discorde, sur l'Europe et sur la paix plutôt que sur la destruction et le triomphe des nationalismes ?

Ce n'est pas sur la littérature que Crémieux se trompe, c'est sur son pouvoir ; elle sera en effet impuissante à empêcher que cet après-guerre rapidement ne se transforme en avant-guerre. Les écrivains quant à eux devront prendre parti, se classer, choisir. Viendra le temps de l'engagement. Cet engagement, Crémieux, l'homme des livres, le méridional prudent et sceptique, ne s'y dérobe d'ailleurs pas, il meurt en déportation en avril 1944. Il nous laisse trop peu de livres et le témoignage d'un intellectuel exemplaire de cette période qui est devenue l'entre-deux-guerres.

Biographie

Texte établi, préfacé et annoté par Catherine Helbert, qui enseigne à l'université de Paris-Sorbonne. Ses activités de recherche sont consacrées aux rapports de la presse et des intellectuels français durant l'entre-deux-guerres. Elle a publié dans le cadre de revues ou de colloques des travaux consacrés à l'hebdomadaire politico-littéraire Marianne, à Jean Prévost, à Frédéric Lefèvre. Elle a édité du même auteur, dans la même collection, XXe siècle.

Du même auteur : Benjamin Crémieux