Collection(s) : Rediviva
Paru le 03/03/2015 | Broché 362 pages
Tout public
La nature avait admirablement favorisé l'Alsace sous le rapport des productions alimentaires. Sous un climat tempéré, le sol y donne avec générosité tous les végétaux des latitudes moyennes. Ses plaines chargées de blés étaient fameuses et ont plus d'une fois aidé a nourrir les contrées voisines ; ses vergers étaient les plus riches et les plus beaux de toute l'Allemagne ; ses cultures potagères, notamment à Colmar et dans les environs de Strasbourg, avaient assuré le premier rang aux jardiniers alsaciens ; nous en avons déjà parlé ailleurs ; ses vignobles renommés envoyaient leurs produits en Hollande, en Angleterre et jusqu'en Suède4. Les vieux cosmographes ne cessent, par leurs éloges, de relever les mérites et les agréments de notre province. Écoutons-en quelques-uns : « De tout temps, dit Doppelmeyer, l'Alsace a été appelée la cave à vin, la grange à blé, le garde-manger des pays environnants. » - « Les anciens écrivains, dit Ursenson, parlent déjà de l'Alsace comme d'un paradis et d'un jardin richement propice à la bonne chère » - « L'Alsace, dit Munster, est une des plus heureuses contrées de l'Allemagne. Elle ne le cède à aucun pays pour la richesse des productions alimentaires ; le blé, les vins, les fruits délicieux y croissent abondamment. » - Silhon, le secrétaire du cardinal Mazarin, compare la beauté et la fertilité de l'Alsace à celles de la Touraine et de la Lombardie , - et Duval ajoute qu'il n'y a pas de contrée où il y ait ensemble « tant de commodités pour la vie de l'homme ».