Paru le 07/10/2005 | Broché 233 pages
Tout public
Pour la première fois, un travail scientifique, un travail de terrain, mené sur l'ensemble d'une académie, celle de Bordeaux (où l'immigration est pourtant plus faible que dans nombre d'autres), démontre qu'une sorte d'apartheid traverse notre école autant que la société française elle-même. Une part infime des collèges (10 %) scolarise plus de 40 % des élèves immigrés ou issus de l'immigration.
Comment cet apartheid scolaire est-il possible ? Quelle est la part de responsabilité des familles qui « évitent » les collèges perçus comme néfastes, pas seulement parce qu'ils hébergent une population socialement défavorisée, mais parce qu'on n'y est pas blanc ? Comment agissent et réagissent les acteurs de l'école : enseignants, chefs d'établissement, collectivités locales, Éducation nationale ? Quelles politiques scolaires sont mises en oeuvre pour remédier à ce fléau ?
Ce livre nous interroge tous. Ce qu'il met au jour ne constitue pas une dérive anecdotique ou l'effet pervers du consumérisme parental. Il nous questionne sur notre république, sur notre service public d'éducation, sur le lien social que nous entendons tisser ou défaire.
Georges Felouzis, professeur de sociologie à l'université Bordeaux-2, dirige le Laboratoire d'analyse des problèmes sociaux et de l'action collective (LAPSAC). Il a notamment publié Devenir collégien (avec O. Cousin, 2002) et Radiographie du peuple lycéen (avec R. Establet, 2005).
Françoise Liot est sociologue, maître de conférences à l'IUT Michel-de-Montaigne de l'université Bordeaux-3. Elle poursuit ses recherches au LAPSAC sur les politiques publiques et la sociologie des professions.
Joëlle Perroton est maître de conférences en sociologie à l'université Bordeaux-2, chercheur au LAPSAC et travaille sur l'école et l'immigration. Elle a publié L'École face aux parents (avec P. Bouveau et O. Cousin, 1999).