Collection(s) : Arts et spectacle
Paru le 07/03/2024 | Broché 191 pages
Tout public
préface de Ghislain Mollet-Viéville
« La vie était une fête que nous vivions sans comprendre que nous écrivions l'histoire de l'art. »
L'existence de Sylvana Lorenz est un happening perpétuel. Tout commence à Nice, en 1968, dans la boutique de Ben, artiste Fluxus, dont la façade composée d'objets hétéroclites proclame : « Tout est art. » Encore adolescente, elle en ressort avec un bout de ficelle qu'il considère comme l'une de ses œuvres. Il la rassure : « Ce n'est pas l'objet qui importe, c'est l'idée. » Initiation à l'art conceptuel.
Quinze ans plus tard, marchande, experte, puis galeriste, la voilà devenue actrice privilégiée d'une scène artistique en plein boom. Jamais on n'avait vu en France autant d'expositions consacrées aux nouvelles tendances. Figuration libre, Nouveaux Fauves, Street Art, Néo-Géo, art numérique, vidéo, performances... rien ne lui échappe. César, Arman, Basquiat, Keith Haring, Combas, Armleder, Jeff Koons, Fred Forest : avec ces créateurs, ses relations furent tantôt joyeuses, tantôt houleuses, toujours fructueuses.
Ces années d'effervescence, Sylvana Lorenz les a vécues en pleine lumière. Artiste de la communication, mêlant vie privée et vie professionnelle, elle raconte « ses artistes, ses amours, ses emmerdes », mais aussi ses années télé, avec un franc-parler qui l'a toujours distinguée dans un milieu dont l'extravagance n'a d'égale que le secret.
Née en 1953, Sylvana Lorenz a longtemps été galeriste dans le Marais, à Paris, avant d'être nommée responsable de la communication de l'Espace Cardin en 1998. Elle a consacré un récit, Madame Cardin (L'Archipel, 2021), au grand couturier qu'elle a côtoyé pendant quarante ans.