Paru le 13/11/2015 | Broché 188 pages
Public motivé
Quelle que soit son issue, la crise grecque laissera des traces. Dans le contexte créé par la gestion déficiente de cette crise, les « anti-euro traditionnels redonnent de la voix et de nouveaux « abolitionnistes » se font entendre. C'est l'existence même de l'euro qui est mise en question ou du moins qui fait l'objet de doutes et de questions.
Toutefois, il ne faudrait pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Voilà pourquoi l'auteur commence par énumérer les raisons de la création de l'euro, les avantages que l'on en attendait et que l'on a en grande partie obtenus. L'expérience récente montre cependant que le bon fonctionnement de l'union monétaire requiert un certain nombre de conditions qui n'ont pas (encore) été réunies. L'auteur explique comment il serait possible de renforcer la convergence économique, la dimension sociale, la solidarité entre États et la légitimité démocratique des institutions et décisions dans la zone euro.
L'euro, par rapport aux étapes antérieures de la construction européenne, est un saut qualitatif. Un projet clair dans son ambition mais à clarifier dans ses modalités. Comme toutes les grandes aventures humaines.
Philippe Maystadt a été membre du gouvernement belge pendant près
de vingt ans ; il a été ministre des Finances pendant dix ans (1988-1998). À
ce titre, il a présidé le Conseil Ecofin en 1993 et le Comité intérimaire du
Fonds monétaire international de 1993 à 1998.
Il a présidé la Banque européenne d'investissement pendant douze ans
(2000-2011). Il devint ensuite conseiller spécial auprès de la Commission
européenne et professeur invité dans plusieurs universités. Il est actuellement président de l'ARES (Académie de recherche et d'enseignement
supérieur, Bruxelles) et du CIFE (Centre international de formation européenne, Nice et Berlin).
