Collection(s) : Vitae
Paru le 08/11/2007 | Broché 140 pages
Tout public
préface Michel Kérautret
L'exil et la mort de Joseph Fouché
Entre légende romanesque et vérité historique
Joseph Fouché, l'inamovible ministre de la police de Napoléon puis de Louis XVIII, acheva sa vie en exil sur les terres de l'Empire autrichien de 1816 à 1820, dans les villes de Prague, Linz puis Trieste où il mourut des suites d'une pneumonie. Cette période est la moins connue de sa vie. Elle est d'ailleurs passée totalement sous silence dans ses Mémoires.
Dès cette époque pourtant, commence à se bâtir autour de l'ancien homme d'État une légende romanesque dont l'image s'impose aujourd'hui encore à certains historiens : Fouché serait un être surhumain et diabolique, une personne abjecte et sanguinaire... Le destin se devait donc de lui réserver une fin de vie particulièrement misérable et une mort placée sous le signe de la vengeance divine.
Qu'en est-il exactement ? Est-il vrai que sa jeune femme l'ait honteusement trahi à Prague avec un bellâtre ? Sommes-nous certains que son cercueil fut renversé par le vent lors de ses obsèques ? Figé dans la position emblématique de l'immense pouvoir qu'il avait acquis de son vivant, son corps fut-il enterré assis dans une « baignoire-sabot » ?
Commissaire de police, Julien Sapori a mené l'enquête. Exploitant une documentation considérable, notamment des archives et publications autrichiennes et italiennes, il nous fait découvrir une réalité plus simple : un Fouché inattendu, bon mari et bon père de famille, vivant son exil paisiblement, bien que soumis à la surveillance tatillonne des « sbires » de Metternich.