Collection(s) : Méridiens
Paru le 12/02/1997 | Broché 270 pages
Tout public
Vaste comme l'Europe (sans l'ex-URSS), l'Inde suscite des sentiments passionnés. Pour l'Occidental avide de spiritualité, elle est avant tout la terre des religions, des gourous, de la non-violence, mais l'esprit cartésien n'y voit qu'une terre de misère, de violence, où perdure un système archaïque de castes.
Ce pays qui comptera bientôt un milliard d'habitants constitue par ses diversités religieuses, linguistiques, ethniques et par ses contrastes spatiaux, économiques et sociaux un véritable continent. Une structure politique laïque et fédérale - 25 Etats et 7 petits territoires -, recouvrant les identités linguistiques, lui permet d'assurer une unité nationale minimale.
L'Inde a su préserver depuis près d'un demi-siècle d'indépendance une démocratie politique, qui en fait «la plus grande démocratie du monde». Si le pari de la sécurité alimentaire y a été gagné en grande partie grâce à la Révolution verte, la possibilité de garantir au quart de sa population, qui vit en dessous du seuil de pauvreté, un droit aux besoins élémentaires reste un défi considérable.
Bien que l'histoire politique de l'Inde ait été profondément liée à celle de la «dynastie» Nehru-Gandhi depuis l'indépendance, l'économie longtemps dirigiste a connu un tournant en 1991 en se libéralisant au profit d'une classe moyenne qui représente près du tiers de la population.
Sa situation géographique en a fait un lieu de rencontres religieuses, d'ingérences multiples favorisant le développement des arts, des lettres et des sciences. L'étranger en quête de nouveaux paysages, de monuments antiques, de culture et de gastronomie lointaines, trouvera son bonheur dans ce berceau d'une civilisation millénaire pris entre tradition et modernité.
Kamala Marius-Gnanou, d'origine indienne, est docteur en géographie de l'Université Montaigne de Bordeaux (Révolution verte et développement rural en Inde du Sud). Auteur de plusieurs articles sur l'Inde, elle enseigne actuellement à l'Université Paul Valéry de Montpellier.
