La Bolivie orientale : confins inexplorés, battues aux Indiens et économie de pillage

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 320 pages
Poids : 562 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782738488299

La Bolivie orientale

confins inexplorés, battues aux Indiens et économie de pillage

de

chez L'Harmattan

Collection(s) : Recherches et documents

Paru le | Broché 320 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

La Bolivie a méconnu, de son indépendance jusqu'à la fin du XIXe siècle, ses vastes confins qui s'étendent du bassin amazonien au Chaco. Ces espaces dépeuplés restèrent, jusqu'en 1880, vides d'activités. Mais ils évoquent l'introuvable El Dorado et le souvenir embelli par la légende des missions Jésuites.

Soudain, la quête fiévreuse du caoutchouc débordant de l'Amazonie du Brésil gagna les forêts. Les seringueros brésiliens ne tardèrent pas à se heurter aux caucheros boliviens et péruviens. Les grandes sociétés s'installèrent, s'appropriant les terres. Mais les recrutements de main-d'oeuvre locale s'avérant insuffisants, ils furent complétés par une impitoyable chasse aux péons andins et aux Indiens des forêts. L'administration et les missions religieuses étant absentes, libre cours fut donné aux abus des maîtres du caoutchouc et aux aventuriers.

L'aventure du caoutchouc constitue un autre drame. Les nouveaux venus sont engloutis dans les rios dangereux, épuisés par la mauvaise nourriture, accablés par les fièvres, victimes de sombres règlements de compte ou des attaques des Indiens. En 1910, l'âge d'or s'achève brutalement. Le reflux devient un désastre après 1920...

Retombée dans l'oubli, à partir de 1950 la Bolivie orientale sort de sa léthargie, tandis que les nouveaux colons japonais, russes et mennonites s'installent et sont rejoints par les paysans andins en quête de terre et de travail. Routes et voies ferrées ouvrent enfin l'Orient tandis que ses productions agricoles, puis industrielles et énergétiques en font le nouveau foyer d'activité du pays.

Mais cette croissance brillante est en train de produire de nouveaux déséquilibres régionaux inquiétants. Certes, la mondialisation économique en cours paraît prometteuse pour l'Orient de la Bolivie. Mais ses conséquences sont incertaines pour un pays qui figure parmi les plus pauvres et les plus démunis de la région.

Biographie

Jean Claude Roux est géographe à l'IRD - Institut de Recherches pour le Développement, anciennement Orstom. Après de longs séjours dans le Pacifique Sud, il est devenu professeur visitant de l'Université Catholique de Lima de 1986 à 1989, puis, à partir de 1991, de l'Université Mayor de San Andrès de La Paz, Bolivie - dont il est professeur émérite - et président d'honneur de la Société de Géographie de La Paz.