La déportation des Ingouches et des Tchétchènes : purges ethniques en URSS

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 235 pages
Poids : 320 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84924-465-4
EAN : 9782849244654

La déportation des Ingouches et des Tchétchènes

purges ethniques en URSS

de

chez Ed. du Cygne

Collection(s) : Frontières

Paru le | Broché 235 pages

Public motivé

24.00 Indisponible

Quatrième de couverture

La déportation des Ingouches et des Tchétchènes

Cette étude est consacrée à des faits peu connus concernant les déportations ethniques en URSS (1937-1944) à l'époque stalinienne. Ce pays devint un immense laboratoire où l'on pratiquait des expériences sur des peuples entiers destinées à former un unique peuple soviétique. Il fallait se débarrasser des ethnies minoritaires non fiables habitant les confins afin d'affermir le régime et de sécuriser les frontières. Furent ainsi déportés des peuples liés à des pays étrangers par leur provenance ou par la langue. Parmi les autochtones du Caucase, seuls les Ingouches et les Tchétchènes furent déportés, et cela malgré leur rôle décisif dans l'installation du pouvoir soviétique. Les bolcheviques avaient peur de leur force et leur caractère belliqueux. Les cinq premières années d'exil, ces deux peuples perdirent plus de 23 % de leur population. La perte de confiance envers la justice du gouvernement soviétique éveilla en eux un sentiment d'insécurité. Après le retour dans le Caucase, plus de 40 % du territoire ne fut pas rendu aux Ingouches. Cette injustice mena à l'opposition des Ingouches et des Ossètes. Ce même sentiment poussa les Tchétchènes à se séparer de la Russie, ce qui déclencha les guerres russo-tchétchènes (1994-1996, 1999-2002). Elles produisirent des vagues successives d'immigration, appelées « déportation voilée » : des centaines de familles fuirent et fuient toujours à l'étranger pour échapper à la guerre et aux exactions d'après-guerre.

Biographie

Mariel Tsaroieva, chercheuse française d'origine ingouche, est docteur en histoires de religions (2002, INALCO - Sorbonne-III). En 2005, elle a soutenu une thèse de post-doctorat à l'EPHE à la Sorbonne relative aux parallèles des civilisations antiques de l'Anatolie et du Caucase. Elle a consacré à ces sujets plusieurs ouvrages édités en France et en Russie.