Collection(s) : Ouverture philosophique
Paru le 16/01/2013 | Broché 213 pages
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La fin de la modernité sans fin
Pour beaucoup, la modernité est ce temps au cours duquel, comme l'écrit Mallarmé, « un présent fait défaut ». La modernité ou cet emportement irrépressible du temps vers « le nouveau », qui a pour corrélat la perte d'une certain qualité de notre rapport à l'espace (et par voie de conséquence une certaine déréalisation du monde).
Après un premier recueil d'essais centrés sur cette question de l'espace et du lieu (L'expérience esthétique des lieux, L'Harmattan, 2008), les textes ici rassemblés interrogent, à travers les relations entre les arts et les sciences, l'architecture et le design dans la culture numérique, ou encore l'art contemporain et l'entreprise, cette involution du temps sur lui-même propre à notre époque. Epoque « postmoderne » si l'on veut, mais dans le sens de ce « manque » du temps, qui semble passer malgré nous, et qui n'en finit pas de répandre l'ombre portée de la modernité sur ce qui vient après elle, dans une sorte de rembobinage perpétuel, ou d'effet boomerang de sa fin annoncée et toujours reportée.
Théoricien, professeur à l'université de Nice-Sophia Antipolis, artiste, Norbert Hillaire s'est imposé comme l'un des initiateurs de la réflexion sur les arts et les technologies numériques, à travers de nombreuses publications, directions d'ouvrages et missions prospectives pour de grandes institutions (ministère de la Culture, Centre Pompidou, Datar). Son ouvrage, coécrit avec Edmond Couchot, L'art numérique (Flammarion), fait aujourd'hui référence.