La fin du mystère Gleiniger : août 1944, la libération de Limoges

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 185 pages
Poids : 310 g
Dimensions : 12cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7025-1581-5
EAN : 9782702515815

La fin du mystère Gleiniger

août 1944, la libération de Limoges

de

chez Lavauzelle

Collection(s) : Histoire, mémoire et patrimoine

Paru le | Broché 185 pages

Tout public

22.80 Indisponible

Quatrième de couverture

Le 21 août 1944, les autorités allemandes occupant le sol limousin ont rendez-vous à 20 heures avec les représentants de la Résistance pour signer l'acte de reddition de la ville de Limoges et permettre ainsi aux Maquisards de Georges Guingouin qui cernent la ville de pouvoir y entrer sans effusion de sang. Mais il n'y a qu'un capitaine allemand pour les accueillir, à l'Hôtel de la Paix, et seuls les soldats éloignés du centre de commandement ou les nombreux enrôlés de force dans l'armée allemande sont encore dans Limoges. Le général de brigade Walter Gleiniger et son chef d'état-major Von Liebich ont, soi-disant, été faits prisonniers par la police SS de Limoges qui a, soi-disant, forcé le blocus de la ville, emmenant avec eux des centaines de soldats allemands et les dernières miettes de la milice locale.

Qu'est-il advenu du général Gleiniger ? Suicide d'un soldat d'honneur ? Exécution par la police SS qui aurait souhaité continuer le combat contre la Résistance malgré les directives de Von Kluge ordonnant, dès le 18 août, le retrait des troupes allemandes du sud de la France ? Ainsi s'est inscrite, jusqu'à aujourd'hui, l'histoire dans la mémoire collective de la région.

Mais il n'y a pas eu signature de l'acte de reddition par l'armée allemande. Il n'a pas été nécessaire, pour l'armée allemande, de forcer le blocus vers l'Est : les portes de Limoges se sont fermées après le départ des Allemands et de la milice locale. Il n'y a pas eu d'embuscade des maquisards de Guingouin jusqu'après Sauviat-sur-Vige, dernier obstacle à franchir avant de se retrouver en Creuse, sous contrôle de l'Armée Secrète du commandant François.

Georges Guingouin en très grand stratège a réalisé son rêve : libérer Limoges sans aucun combat. Il a ainsi préservé la population des bombardements alliés indispensables avant l'assaut final. Il a aussi sauvé la vie de ses centaines de Maquisards entassés dans les 82 cellules de la prison du Champ de Foire de Limoges, tous ceux restants étant des condamnés à mort par les Allemands et, dans de nombreuses villes, les condamnés à mort étaient exécutés avant le départ des forces d'occupation. Alors, un accord tacite entre Guingouin et le général Gleiniger ?

Dès l'entrée en Creuse, la colonne en fuite se heurte aux premiers assauts des Maquisards de ce département. Et la première embuscade a peut-être coûté la vie au général Gleiniger, commandant la colonne ou en surveillance rapprochée par la police SS... Walter Gleiniger est enterré avec trois autres soldats allemands au cimetière de Guéret, le 23 août 1944, puis exhumé en 1969, «le crâne atteint par un ou plusieurs projectiles» et transféré au cimetière allemand de Berneuil, en Charente-Maritime où il repose, maintenant, à proximité de ses trois compagnons de la colonne allemande en fuite !

Ce livre a pour objectif d'apporter un nouvel éclairage sur ce qui demeure toujours «le mystère Gleiniger», ce général qui eut l'audace de condamner les exactions des SS lors du massacre d'Oradour-sur-Glane, peut-être pour protéger ses soldats de la vindicte locale et dont il se trouve être probablement un des éléments des faits générateurs qui ont conduit à ce massacre : la décision de mettre en état de siège la ville de Saint-Junien, le 8 juin 1944, en vue de représailles, décision transférée, le 9 juin, à Diekmann...

Michel Baury

Ecrivain-Collecteur de Mémoire