Collection(s) : Gens d'ici
Paru le 16/10/2004 | Broché 133 pages
Tout public
Les publications suscitées par la seconde guerre mondiale ne manquent pas, travaux d'historiens ou témoignages particuliers. Dans La guerre de Titi Yves Jaffrennou propose aussi un témoignage, mais très singulier: ici, la guerre est constamment vue à travers le regard spontané, parfois candide, toujours décalé du garçonnet qu'il était à cette époque.
Cela donne une trentaine de courts récits, une trentaine d'aventures, minuscules certes à l'aune des tremblements de terre dus au conflit et à leur onde de choc planétaire, mais énormes et fabuleuses pour le petit garçon dont elles occupent tout l'espace mental.
Chaque chapitre porte un titre qui souvent se réfère à la «grande» histoire: L'Armistice, L'Exode, Intelligence avec l'ennemi, Le plan Marshall, etc. La confrontation avec le texte lui-même fait sourdre un ton original qui ne manque ni d'humour ni parfois de tendresse.
Les événements relatés se passent en Anjou, dans un milieu bien caractérisé par l'auteur, celui d'une petite ville d'industrie ardoisière - Trélazé, à côté d'Angers - dont la population est à l'époque tout autant bretonne qu'angevine. Toutefois La guerre de Titi n'est pas une oeuvre régionaliste. Son intérêt se veut beaucoup plus large: l'enfant, qui demeure en nous, entre de plain-pied dans les histoires racontées, et les adultes que nous sommes devenus peuvent y savourer les mots dans ce va-et-vient incessant entre adhésion et recul qui constitue pour l'essentiel le plaisir de la lecture.
Yves Jaffrennou est né à Trélazé, pays de l'ardoise angevine, en décembre 1936, dans un milieu de commerçants issus de l'émigration bretonne.
Il fait ses études à Angers puis en Khâgne et à la faculté des lettres de Rennes. Professeur certifié puis agrégé de lettres modernes, il est nommé au lycée de Quimperlé. Détaché au ministère des Affaires étrangères en Allemagne de 1968 à 1974, il enseigne à Sarrebruck où il est chargé des cours de civilisation française contemporaine.
De retour en France, il poursuit sa carrière au lycée du Vigan, dans les Cévennes méridionales.
En dehors de la littérature, son goût des arts le conduit à pratiquer la photographie.