Paru le 01/02/1997 | Broché 175 pages
Tout public
La défaite de 1870 ayant entraîné la perte de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine, le gouvernement dut lancer un vaste programme de fortification dont le maître d'oeuvre fut le général Séré de Rivières. La défense de la nouvelle frontière s'appuyait sur les camps retranchés de Verdun, Toul, Epinal et Belfort, reliés deux à deux par des rideaux défensifs. Pour leur part, les Allemands achevèrent les forts de Metz commencés par les Français.
Construits en maçonnerie, remarquables par la beauté et la qualité de leur architecture, tous ces forts se retrouvèrent périmés dès 1885, après l'invention de l'explosif brisant. Certains d'entre eux furent renforcés par du béton mais, lorsqu'ils entreprirent la seconde ceinture défensive de Metz, les Allemands renoncèrent au fort traditionnel et en dispersèrent les différents éléments, créant ainsi des groupes fortifiés ou Festen. Parallèlement, les cuirassements connurent un développement considérable dans les deux pays.
Plusieurs forts français, modernisés ou non, subirent l'épreuve du feu en 1914-1918 mais, dans ce conflit, les fortifications de campagne ont également joué un rôle de première importance. Les expériences acquises alors devaient aboutir à la ligne Maginot, synthèse des conceptions allemandes et françaises dans l'art de fortifier.
Par le texte et grâce à une iconographie choisie avec soin, ce livre se propose d'étudier cette extraordinaire et rapide évolution technique. Les fortifications édifiées en Lorraine entre 1870 et 1940 constituent aujourd'hui un patrimoine trop méconnu qui, par sa richesse et sa variété, est unique au monde.
Stéphane Gaber, professeur, docteur en histoire, membre de l'Académie de Stanislas, s'intéresse depuis toujours à l'architecture militaire des époques moderne et contemporaine qu'il étudie surtout sur le terrain.
Aux Presses Universitaires de Nancy, il a publié La Lorraine meurtrie (1979) ainsi que Et Charles V arrêta la marche des Turcs (1986).
