Collection(s) : Pensée musicale
Paru le 02/01/2016 | Broché 170 pages
Professionnels
préface Pierre Albert Castanet
La mélodie instrumentale après 1945
Analyse et esthétique des ruptures
Qu'est-ce que la mélodie ? Si cette question délicate a animé de nombreux débats esthétiques du XVIIe siècle au début du XXe siècle, peu de spécialistes se sont aujourd'hui risqués à son étude, appliquée au répertoire contemporain.
Parfois considérée comme illégitime, voire dépassée dans ses fondements théoriques comme dans son application, la mélodie après 1945 n'a pourtant que provisoirement disparu de l'espace musical.
Après avoir posé les bases d'une esthétique du mélos à travers les trois derniers siècles, cet ouvrage se propose d'éclairer, en faisant appel notamment à l'analyse musicale, à la philosophie et à la psycho-acoustique, les enjeux de ses différentes ruptures, celles nourries par le pointillisme sériel, celles issues de la dissolution du degré dans la masse sonore et celles enfin induites par la fusion spectrale.
À chaque période subsiste pourtant, parfois dissimulées sous l'étendard d'un avant-gardisme altier et d'un progressisme résolu, des scories riches de sens qui se manifestent à nos oreilles et décrivent, entre tâtonnements et résurgences avouées ou non, une approche nouvelle de ce paramètre, qui est abordé à l'aune de l'histoire des courants musicaux contemporains.
Pianiste et compositeur, lauréat du Concours Dutilleux 2012, Etienne Kippelen (1984) a obtenu trois prix en analyse, esthétique, et harmonie au CNSMD de Paris et un master de composition au CNSMD de Lyon. Agrégé de musique en 2005, il enseigne l'analyse, l'histoire de la musique et la composition dès l'année suivante à l'Université d'Aix-Marseille. Il est actuellement professeur d'analyse au CRR de Paris et de culture musicale au CRD de Bobigny. Les recherches qu'il mène le conduisent vers une approche esthétique et anthropologique des musiques savantes de la fin du XIXe siècle aux répertoires contemporains. Son doctorat, sous la direction de François Decarsin, a obtenu le Prix de thèse 2013 de l'Université d'Aix-Marseille.
