Collection(s) : Poésie XXI
Paru le 24/01/2020 | Broché 50 pages
préface de Xavier Bordes
La noyée d'Onagawa
Elle me manque infiniment
La femme de Yasuo Takamatsu a disparu, emportée par le tsunami qui détruisit fukushima. Yasuo prend des cours de plongée sous-marine pour la retrouver.
Ne souriez pas : depuis qu'Orphée descendit aux Enfers à la recherche de son Eurydice, nous avons appris à reconnaître l'universalité de certains drames intimes.
La Noyée d'Onagawa nous fait voir, avec toute la densité et la délicatesse du poème, l'enchainement des événements terrifiants qui bouleversèrent le Japon en 2011. On y voit d'abord le printemps naissant, délicat et ténu comme un haïku, puis la stupeur devant l'immensité de la vague qui se précipite vers la femme, ensuite, on erre parmi les décombres avec Yasuo, et on a le coeur qui se serre en le voyant prendre la décision d'aller la chercher. Ce n'est ni sensationnel ni voyeuriste : quand vous lisez ce texte, vous accompagnez le mari, votre main est sur son épaule, et vous imaginez les flots ondulants et tourbillonnants qui emportent la « noyée d'Onagawa ».
Marilyne Bertoncini
Enseignante, poète et traductrice, membre du comité de rédaction de la revue Phoenix, codirige la revue numérique Recours au Poème, www.recoursoupoeme.fr.
Titulaire d'un doctorat et autrice d'une thèse, La Ruse d'Isis, de la femme dans l'oeuvre de Jean Giono, elle a été membre du comité de rédaction de la revue littéraire RSH « Revue des Sciences Humaines », Université de Lille III, et a publié de nombreux essais et articles dans diverses revues universitaires et littéraires françaises et internationales.
Parallèlement à l'écriture, elle poursuit une activité de photographe et des collaborations avec artistes et plasticiens.