La parenté australienne : étude morphologique

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 384 pages
Poids : 665 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782271052438

La parenté australienne

étude morphologique

de

chez CNRS Editions

Collection(s) : CNRS-ethnologie

Paru le | Broché 384 pages

Public motivé

53.50 Indisponible

Quatrième de couverture

La parenté australienne en tant que classification sociale. "Pourquoi ne serait-ce pas la classification qui serait le phénomène premier à la fois du point de vue logique et du point de vue ethnographique" ? L'auteur en examine toutes les implications.

Cet ouvrage propose une méthode axiomatique, donc déductive, pour rendre compte de l'organisation des systèmes de parenté australiens, l'un des grands thèmes de la réflexion anthropologique, qui se caractérisent par le fait que la catégorie de non-parents n'existent pas dans ces sociétés, tous leurs membres se définissant les uns par rapport aux autres par des rapports de parenté. Contrairement à une analyse reposant sur l'hypothèse que les termes classificatoires sont des extensions de ceux appliqués aux relations primaires de parenté que l'on trouve dans la famille, l'auteur propose une analyse mathématiquement formalisée qui considère ces termes de parenté comme définissant des rapports entre des classes d'individus équivalents non nécessairement liés par des relations généalogiques, permettant de ce fait d'intégrer des systèmes jusqu'alors perçus comme abérrants.

Les systèmes de parenté des Aborigènes australiens constituent à la fois un des domaines les plus classiques et les plus difficiles de l'anthropologie sociale. L'option de cet essai est qu'un traitement hautement formalisé de la question - de type axiomatique - présente de multiples avantages. Il permet d'abord d'éprouver les connections logiques entre les grands principes (exogamie, unilinéarité, équivalence des germains, etc.) qui ont été classiquement proposés pour rendre compte de ces systèmes. Il fournit ensuite une présentation synthétique des données. Il permet enfin de mettre en évidence certaines propriétés qui n'avaient pas encore été aperçues ou, du moins, des propriétés dont on n'avait pas jusqu'ici exploré toutes les implications. Parmi celles-ci, signalons la stabilité de la classification induite par la parenté, le rapport entre réversibilité du temps et forme du mariage, ou encore la permutabilité entre mariage et filiation d'un système à l'autre. Par delà leur diversité, ces systèmes australiens participent d'une logique commune fondée sur la reduplication d'un principe binaire appliqué à la fois à l'intérieur de la génération et d'une génération à l'autre.