Collection(s) : Tempus
Paru le 12/02/2004 | Broché 377 pages
Public motivé
Elles balaient, font la cuisine, montent les seaux de charbon, vident les cuvettes et frottent l'argenterie, du matin jusqu'au soir. Elles n'ont point de vie à elles. Car ce sont les bonnes. Mais d'elles, on exige plus encore que l'accomplissement des tâches ménagères. Il faut qu'elles soient le dévouement incarné. Car elles sont les servantes.
Et si ce livre s'emploie, en détaillant leurs conditions de travail et d'existence, en décrivant les mentalités dans lesquelles elles étouffent, à dire quelle place est assignée aux bonnes par la moralité bourgeoise à la Belle Epoque, c'est dans le but d'exorciser le fantôme de la servante, qui hante encore la plupart des femmes d'aujourd'hui, lorsqu'elles rentrent à la maison.
Docteur ès lettres, Anne Martin-Fugier a fait de la vie sociale et culturelle française au XIXe et début du XXe siècle son territoire d'historienne. Parmi la dizaine d'ouvrages publiés par elle sur ce thème: La Bourgeoise, La Vie élégante ou la formation du Tout-Paris; et chez Perrin, Les Salons de la IIIe République.