La vie épistolaire d'Henriette d'Angeville

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 177, 228 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 30cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-9573948-0-7
EAN : 9782957394807

La vie épistolaire d'Henriette d'Angeville

de

chez Histoires du Haut

Paru le | Broché 177, 228 pages

Tout public

38.00 Indisponible

préface Peter Southam


Quatrième de couverture

La Reine du Mont-Blanc

Pionnière de l'alpinisme féminin, Henriette d'Angeville parvient au sommet du Mont-Blanc et à la notoriété en 1838. Célébrée à son époque comme la Reine du Mont-Blanc, Mademoiselle d'Angeville fait également l'admiration de ses proches par ses talents épistolaires. Son amie romancière britannique Rosina Bulwer considère qu'elle pouvait « au pied de la lettre prendre sa place à côté Madame de Sévigné ».

À partir de ses lettres à la famille David, propriétaire du château de Ferney-Voltaire, d'archives laissées dans ses lieux de séjour, et grâce à la découverte récente de ses archives personnelles, Marc Forestier livre une « bio chronique » de Marie Henriette d'Angeville, née Pensée Dangeville sous la Terreur à Semur-en-Auxois, élevée parmi trois frères dans les Montagnes du Jura au château de Lune, traumatisée par l'éducation religieuse de la pension de Madame de Luiset à Belley, épanouie dans la lecture, les bals dijonnais et les salons genevois, fidèle à Chamonix, surmontante du Mont-Blanc à quarante-quatre ans, vénérée à Paris comme le lion de la saison. Revenue à Lompnès dans la ferme de la Maladière, elle quitte sa famille et le village de son enfance pour s'établir à Ferney, avant de terminer sa vie dans les pensions pour étrangers de Lausanne. Cette femme originale aux multiples talents a composé sa vie comme un album, dont Marc Forestier restitue l'esprit, par le collage de centaines d'illustrations, pour la plupart inédites.

Le livre est introduit par une préface de l'historien canadien Peter Southam, dépositaire des archives de la famille Lambert-David.

Un index récapitule les 600 noms de personnes citées, dont l'identité est précisée par des notes.

Lettre à la famille David

Femme de caractère, en rupture avec sa famille, Henriette d'Angeville décide à la fin de l'année 1851 de mettre 18 lieues de distance avec le château familial de Lompnès, pour s'établir l'année suivante à Ferney. N'ayant plus de famille, elle s'attache aux amis que la providence lui donne et noue une amitié sincère avec Hélène David, épouse de l'industriel et négociant lapidaire Claude-Marie David, devenu propriétaire du château de Voltaire.

Mademoiselle d'Angeville intègre la petite société composée par la famille David, les couples du notaire, du docteur et du pasteur de Ferney, avec lesquels elle partage les soirées d'été, à la terrasse du château. L'automne venu, la famille David retournée à Paris, Henriette d'Angeville transforme ses soirées d'hiver en longue causerie de plume.

À travers 83 lettres, adressées à sa bonne voisine d'été et chère châtelaine, elle livre dans une langue truculente la petite gazette fernésienne, qui dépeint la société du milieu du XIXe siècle : Peuple, bourgeois, belles dames bien parées, protestants et catholiques.

Par de petits romans, hilarants ou tragiques, elle narre les revers de fortune et brosse ses portraits avec un humour féroce. Sa charité proverbiale nous ouvre le réseau de ses relations dans la bourgeoisie genevoise. Elle fustige les fausses dévotes, mais en apôtre de la tolérance, dénonce le sectarisme des sermons du curé François Martin ou du nouvel évêque Pierre Gérault de Langalerie. À réception de nouvelles pièces de théâtre envoyées par Hélène, elle se fait critique littéraire. En collectionneuse acharnée, elle ne perd aucune occasion de se procurer de nouveaux autographes, aujourd'hui pour partie à la Bibliothèque de Genève.

Seuls l'assaut de grippe, la fatigue des yeux, la foulure du poignet ou l'heure de jeter la lettre à la Poste l'empêchent de voir son sac à nouvelles vidé jusqu'au fin fond.

Cette correspondance couvre la pénultième phase de sa vie, de 1853 à 1862, soit l'intégralité de son séjour à Ferney et l'installation à Lausanne, où elle décède le 13 janvier 1871.

Des notes infrapaginales livrent l'identité des personnes citées et situent les informations dans leur contexte.