La vie littéraire

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 351 pages
Poids : 505 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-296-54794-0
EAN : 9782296547940

La vie littéraire

de

chez L'Harmattan

Collection(s) : Levée d'ancre

Paru le | Broché 351 pages

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Quatrième de couverture

Emprunté au Roland furieux, le sujet de La vie littéraire comporte deux faces : sur son avers, le désenchantement à l'oeuvre, comme l'un des ressorts narratifs du poème de l'Arioste, s'élargit à toute la littérature non sans recourir, simultanément, à un certain baroquisme qui n'est pas, à sa façon, sans lui restituer quelque pouvoir, du moins l'espère-t-on ; au revers, le livre transpose, non moins qu'il se plaît à dissiper, ces charmes, ces illusions, ces belles prisons imaginaires qui retiennent Roger, amant et guerrier oublieux, loin des devoirs et des combats du réel. Il ne s'agit pas, toutefois, d'une réécriture : le livre ne s'élabore pas sur le terrain solide de l'épopée comme son modèle - fût-ce pour s'en montrer indigne malgré lui - mais sur celui bien plus incertain de la prose de notre siècle. Sans doute a-t-il Paris pour théâtre principal, son «action» se déroule-t-elle aujourd'hui et se trouve-t-il écrit le plus souvent à la première personne. Ces trois caractéristiques n'en souffrent pas moins de nombreuses perturbations : au hasard de l'évocation d'un site ou d'un monument, la ville familière se montre accueillante à bien d'autres climats - Afrique, Suisse, Canada, Savoie, Extrême-Orient ; le siècle, non moins, est hanté : Charlemagne et ses paladins, le Caravage, Haendel ou les héros de plusieurs aventures coloniales et de la Grande Guerre y font maintes incursions ; l'instabilité surtout affecte le statut et l'identité de la première personne : souvent, elle s'efface derrière des énoncés au didactisme trompeur puis elle réapparaît sous les oripeaux du «je» philosophique, etc. La vie (littéraire) n'est pas un roman ; elle n'est pas davantage une autobiographie encore que son matériau en relève (mais point ici de cette «corne de taureau» mise en exergue par Michel Leiris ni de solennelle déclaration sur la vérité factuelle) : ce livre est un objet artistique, il n'y a pas de genre auquel on le puisse réduire ; ce qu'il est, son titre le revendique, sur sa couverture, simplement.

Du même auteur : Michel Falempin