Paru le 02/04/1991 | Broché 281 pages
traduit du brésilien par Jacques et Teresa Thiériot
"La jeune fille et le cheval représentaient les deux races de constructeurs qui instaurèrent la tradition de la future métropole ; l'une et l'autre auraient pu servir d'armes pour son blason. L'infime fonction de la jeune fille à son époque était une fonction archaïque qui renaît chaque fois que se forme une bourgade... Tout ce qu'elle voyait était quelque chose. Pour elle et pour un cheval l'impression était l'expression. En vérité une fonction plutôt fruste : elle donnait le nom intime des choses... Et plus tard on regarderait les choses par ce nom. La réalité avait besoin de la jeune fille pour avoir une forme."
Clarice Lispector a 24 ans quand elle publie La ville assiégée, après Le lustre et Près du coeur sauvage, son premier roman. C'est le onzième titre paru aux éditions Des femmes qui ont entrepris de traduire l'intégralité de son oeuvre.