Collection(s) : Du monde entier
Paru le 23/08/2018 | Broché sous jaquette 526 pages
traduit du hongrois par Joëlle Dufeuilly
Benjamin Le Bras (ATOUT LIVRE)
Le quotidien de la jeune Emma chez son étrange grand-mère est marquée par la découverte et l'initiation.
La découverte d'abord d'une lourde histoire familiale, depuis la
seconde guerre mondiale jusqu'à la chute du dictateur et ses
conséquences. L'initiation, ensuite, à des pratiques rituelles, belles et mystérieuses, dans lesquelles le corps est engagé autant que l'esprit. L'écriture est percutante, rythmée, cinématographique parfois, pour une expérience de lecture d'une incroyable densité !
Le bûcher
La Roumanie vient tout juste de se libérer de son dictateur. Les portraits du camarade général ont été brûlés dans la cour de l'internat où Emma, treize ans, arrivée après la mort tragique de ses parents, cherche encore à s'orienter. Quand une inconnue se présente comme étant sa grand-mère, elle n'a d'autre choix que de la suivre dans sa ville natale.
Cette femme étrange partage sa maison avec l'esprit de son mari défunt et pratique la sorcellerie. Mais Emma comprend vite qu'il y a d'autres raisons à l'accueil malveillant que lui réservent les habitants de la ville.
Peu à peu, elle découvre les secrets de sa famille. Profondément traumatisée et compromise par l'histoire qu'a traversée son pays, sa grand-mère a utilisé les pouvoirs de la magie pour surmonter des décennies dominées par la peur, la manipulation et la terreur. Et c'est cette force-là qu'Emma tente à son tour de libérer en elle pour trouver sa place dans un monde de nouveau bouleversé.
Avec Le bûcher, György Dragomán, grand talent de la littérature hongroise, emporte ses lecteurs dans l'univers poignant d'une jeune fille au courage extraordinaire, tout en nous confrontant à un héritage contemporain dont les plaies sont à peine refermées.
György Dragomán, né en 1973 à Târgu Mures (Transylvanie), au sein de la minorité hongroise, vit à Budapest. Traducteur entre autres de Beckett, distingué par de nombreux prix littéraires et découvert à l'international avec son roman Le roi blanc (Gallimard, 2009, prix Jan Michalski, prix Sándor Márai), traduit dans trente pays, il est considéré aujourd'hui comme l'écrivain hongrois le plus important de sa génération.