Collection(s) : Droits, sociétés, politiques "Afrique des Grands Lacs"
Paru le 26/05/2015 | Broché 79 pages
Public motivé
Le génocide au Rwanda
Les enquêtes officielles menées en Belgique, en France, à l'ONU et à l'OUA
Entre le 7 avril et la mi-juillet 1994, le Rwanda a connu ce qu'on a parfois appelé le 3e génocide du siècle : le massacre de plus de 800 000 Tutsi parce qu'ils étaient tutsi et le massacre de milliers de Hutu modérés qui s'opposaient à ce carnage. Cette catastrophe, non seulement, en raison du nombre des victimes, mais aussi, en raison de la cause de ces tueries - le refus de l'autre -, s'est doublée d'un phénomène, peut-être encore plus exceptionnel : la quasi-indifférence du monde en face d'une monstruosité qu'il aurait pu arrêter et qu'il s'est borné à regarder sans réagir. S'étonnant, ensuite, de cette incroyable passivité, le monde s'est interrogé sur le comment et le pourquoi de sa propre impéritie. Tel a été l'objet de quatre enquêtes officielles menées sous l'égide d'acteurs directement concernés par la tragédie rwandaise, la Belgique, la France, l'ONU et l'OUA.
Ces rapports, peu connus du grand public, étaient difficiles à publier in extenso vu leur volume (ensemble, ils totalisent près de 1 000 pages in-folio). L'Harmattan a toutefois souhaité que le lecteur puisse en connaître l'essentiel avec la présente plaquette qui, à l'origine, devait simplement servir de commentaire introductif à ces rapports. En les synthétisant, ce commentaire décrit, en effet, le regard du monde et de certains États sur eux-mêmes. Il explique les raisons de l'inaction coupable de la communauté internationale confrontée à un drame qui, comble de l'horreur, aurait pu être évité. Très facilement...
Éric David , professeur émérite de droit international, préside le Centre de droit international, à l'Université libre de Bruxelles (ULB). Il est, également, membre de la Commission internationale humanitaire d'établissement des faits (1er Protocole additionnel aux Conventions de Genève de 1949) et membre du Conseil de transmission de la mémoire (créé par la Communauté française de Belgique).