Le jujubier : ville sacrée des pharaons noirs

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 312 pages
Poids : 1875 g
Dimensions : 26cm X 30cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-916142-22-7
EAN : 9782916142227

Le jujubier

ville sacrée des pharaons noirs

de , ,

chez Khéops

Paru le | Relié 312 pages

Public motivé

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contributions de Claude Rilly, Louis Chaix | édition Mission archéologique suisse-franco-soudanaise de Kerma-Doukki Gel


Quatrième de couverture

Le jujubier

Ville sacrée des pharaons noirs

Ce volume fait suite à l'ouvrage intitulé Les temples égyptiens de Panébès « Le jujubier » à Doukki Gel (Soudan), paru en 2018. Il synthétise vingt-cinq ans de recherches sur le site de Doukki Gel et ses environs, du Ier millénaire avant J.-C. au IVe siècle de notre ère. Il présente les résultats archéologiques et épigraphiques obtenus sur ce site qui s'étend à moins d'un kilomètre de la ville antique de Kerma, les replaçant dans le contexte historique des principales périodes concernées : la XXVe dynastie durant laquelle des rois originaires de Napata, près de la IV - cataracte du Nil, ont régné sur l'Égypte (721 - 656 avant J.-C.), la royauté napatéenne (656-270 avant J.-C.) qui a vu leurs successeurs chassés d'Égypte développer une culture mixte originale, enfin le royaume méroïtique (270 avant J.-C.-340 après J.-C.), culture encore plus marquée par l'Afrique noire.

Héritier de la capitale du royaume de Kerma, ce site exceptionnel est à l'origine des royaumes soudanais les plus représentatifs de l'Antiquité. Ses vestiges archéologiques et épigraphiques, quoique profondément remaniés et bouleversés à maintes reprises au long de plus de mille ans, révèlent l'existence, côte à côte, de lieux de cultes inspirés par la tradition égyptienne et par des traditions indigènes, de dispositifs défensifs totalement inconnus ailleurs et conservent un nombre remarquable de jalons chronologiques significatifs pendant une période très mal connue.

Les restes de temples successifs de type égyptien comprennent de multiples catégories de reliefs sur pierre, de peintures et de hauts reliefs en mortier. Ils fournissent des témoignages précieux pour lesquels on peut proposer des comparaisons révélatrices sur différents sites contemporains comme Naga, Mouweis ou El-Hassa. Parallèlement, des sanctuaires en briques crues restituent une architecture totalement inconnue jusqu'ici dont on peut suivre les transformations sur près d'un millénaire. Les comparaisons avec le site voisin de Tabo apportent des informations appréciables, notamment sur le plan architectural et urbanistique.

Ce volume inclut plusieurs annexes portant sur les inscriptions méroïtiques, le mobilier et la faune issue d'une boucherie. L'étude de Claude Rilly sur les quelques inscriptions cursives méroïtiques est révélatrice des débuts de cette écriture qui note la langue kouchite après plusieurs siècles de pratique orale. Elle démontre sans ambiguïté que nous avons là les plus anciens textes permettant de mettre en évidence les premières étapes de la création de cette écriture. L'analyse du mobilier archéologique, comparé aux sites majeurs de Kawa et de Napata s'est révélée particulièrement riche, notamment pour la période napatéenne. Le travail de Séverine Marchi accroît considérablement notre connaissance du mobilier contemporain de la XXVe dynastie, comme des périodes napatéenne et méroïtique. Des dépendances très bien conservées s'étendent à l'ouest des temples de type égyptien. De vastes boulangeries dont les moules à pains ont constitué, après rejet, des collines à l'origine des noms du site - Doukki Gel signifiant « la colline rouge » - jouxtent des boucheries où Louis Chaix a pu mettre en évidence l'importance du bœuf et sa présence exclusive aussi bien dans la culture napatéenne qu'à l'époque méroïtique.

Biographie

Après l'étude des vestiges de la capitale du royaume de Kerma, Charles Bonnet, ancien professeur de l'Antiquité tardive à l'Université de Genève, archéologue cantonal et Membre associé étranger de l'Académie des Inscriptions et Belles- Lettres, codirecteur de la mission suisse-franco- soudanaise de Kerma-Doukki Gel, a poursuivi ses recherches sur le site voisin de Doukki Gel. Il présente ici l'évolution des différents types d'architecture, de tradition égyptienne et indigène, qui s'y sont développés du VIIIe siècle avant J.-C. aux premiers siècles de notre ère. Il met ainsi en évidence une architecture de terre totalement inconnue jusqu'à présent.

Professeur d'égyptologie et d'études nubiennes à l'Université Charles-de-Gaulle-Lille III, puis à la Sorbonne jusqu'en 2016, Dominique Valbelle, est aujourd'hui professeur émérite de Sorbonne- Université. Elle collabore depuis une quarantaine d'années aux chantiers de Kerma et de Doukki Gel comme épigraphiste et historienne. À partir des fragments de décors provenant des temples successifs que les souverains kouchites, napatéens et méroïtiques y ont fait élever et des monuments qui y ont été déposés, elle a reconstitué leur politique envers ce site fondateur.

Séverine Marchi codirige depuis 2013 la mission suisse-franco-soudanaise de Kerma-Doukki Gel. Elle est archéologue au CNRS (UMR 8167 - Orient et Méditerranée, équipe Mondes Pharaoniques) et collabore depuis 1998 à de nombreuses missions en Égypte et au Soudan (Gism el-Arba, Zanfor-Abou Sofyan). Spécialiste d'archéologie urbaine et d'architecture domestique dans la vallée du Nil, elle est engagée dans plusieurs programmes d'études pluridisciplinaires (archéométallurgie, recherches sur la brique crue, stockage dans le vallée du Nil), études de mobilier archéologique et publications de sites.


Du même auteur : Dominique Valbelle