Collection(s) : Finances publiques
Paru le 01/11/2003 | Broché 254 pages
Public motivé
préface Dominique Taddei
Après tant d'ouvrages savants sur les maladies congénitales de notre pays et son inaptitude au progrès, l'auteur développe une réflexion sur les origines, les étapes et les moyens de la «renaissance française». Les chroniqueurs, qui ont cultivé polémique et anecdotes, ont abondamment décrit les faits et les comportements des hommes au pouvoir. Les historiens n'ont pas encore appliqué à cette période trop proche leurs méthodes scientifiques d'analyse des changements. Quant aux économistes, ils n'ont pas, pour le moment, tiré de leurs modèles économétriques une explication du miracle socialiste. Il était temps de retracer le parcours heurté des socialistes et de dégager le fil conducteur de leur action.
Au-delà de l'analyse des techniques mises en œuvre avec plus ou moins de bonheur, le paramètre déterminant est le degré de confiance dont ils ont bénéficié dans le pays. C'est la confiance qui leur a permis de mettre fin à l'inflation, de moderniser la finance et le secteur productif, de conduire la France dans l'aventure pleine de risques de la construction européenne. A ces défis la droite avait répondu par des politiques inappropriées. De même, la cause principale de l'échec des socialistes aux élections de 1993 a été leur impuissance à réduire le chômage. C'est à nouveau la confiance qui depuis 1997 leur a donné les moyens de maintenir un taux élevé de croissance tout en réduisant l'étendue des zones de pauvreté. Tant qu'ils ont montré une volonté politique, leur gestion a été préférée à celle de la droite, trop confiante dans les rééquilibrages spontanés.
Inspecteur des Finances, membre de cabinets ministériels, chef de service à l'administration centrale des finances, maître de conférences à l'ENA et à l'institut d'Etudes Politiques, directeur général d'une banque privée puis président du groupe du Crédit Industriel et Commercial, élu local, Georges Dumas a vécu-témoin et acteur-les mutations de l'économie et de la finance qu'il analyse. On ne s'étonnera pas qu'il porte un jugement sur les politiques conduites dans ces années riches d'espoirs, d'innovations et de déconvenues.
