Collection(s) : Champs Université
Paru le 01/03/2004 | Broché 282 pages
Public motivé
Du XIIIe siècle à l'aube du XXe siècle, les paysannes de la Dombes, au nord de Lyon, portaient leurs enfants malades sur la tombe d'un lévrier, saint Guinefort, que son maître, d'après la légende, avait injustement tué...
Un document exceptionnel, écrit vers 1260 par l'inquisiteur qui réprima en vain ce culte «superstitieux», est le point de départ de ce livre, traduit en dix langues depuis sa parution en 1979 et devenu un classique.
Alliant les méthodes de l'histoire, de l'anthropologie et de l'archéologie, l'auteur montre que ces «superstitions» avaient leur raison, que ni l'Église au Moyen Âge, ni la science positiviste au XIXe siècle ne pouvaient admettre.
Il révèle aussi comment, dans le long conflit entre culture populaire et culture savante, réside peut-être une clé d'interprétation de l'idéologie et de la société féodales.
Directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, Jean-Claude Schmitt a notamment publié La Conversion d'Hermann le Juif: autobiographie, histoire et fiction (Le Seuil, 2003), Le Corps des images: essai sur la culture visuelle au Moyen Âge (Gallimard,2002), La Raison des gestes dans l'Occident médiéval (Gallimard, 1990).