Collection(s) : Thèmes & études
Paru le 05/05/1998 | Broché 120 pages
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Jamais peut-être, la passion du théâtre ne fut plus forte en France qu'au XVIIIe siècle. Paradoxalement, seuls deux noms sont vraiment connus du grand public : Marivaux et Beaumarchais, auxquels on peut à la rigueur ajouter Diderot. Tout en laissant à ces auteurs la place qu'ils méritent, il fallait rendre justice aux autres, qu'il s'agisse des tragédies de Crébillon et de Voltaire, si injustement ignorées, des comédies de Dancourt, de Regnard, de Destouches, de Nivelle de la Chaussée, de Piron, de Marmontel, de Collé et de bien d'autres. Sans oublier la période révolutionnaire, dont les productions, étroitement mêlées à la vie de la nation, pour avoir été souvent éphémères, sont cependant loin d'être négligeables. Et s'il n'y avait, jusqu'en 1791, que deux troupes officielles et subventionnées, les théâtres de la Foire et les théâtres privés donnèrent des multitudes de pièces de toute sorte.
Ce Théâtre s'est exercé dans tous les genres ; bien loin de n'être qu'une imitation du siècle précédent, c'est un théâtre d'expérience et d'essai, dont l'évolution constante conduit tout naturellement au théâtre romantique, mais aussi au théâtre réaliste et au théâtre populaire du XIXe siècle.
Professeur émérite de Littérature française à Paris X, spécialiste de l'histoire du théâtre, vice-président de la société des textes français modernes, ancien vice-président de la société d'étude du XVIIe siècle, André Blanc est l'auteur d'une thèse d'Etat sur Dancourt, dont il a édité plusieurs comédies. Outre un grand nombre d'articles, il a publié aussi plusieurs ouvrages sur Claudel et Montherlant et il a réalisé, en collaboration avec Jacques Truchet, le tome III du Théâtre du XVIIe siècle dans la collection de La Pléiade.
