Paru le 13/03/2014 | Broché 246 pages
préface par Didier Daeninckx | postface par Guibert Lejeune
Le voyage de néania
À travers la guerre et la paix
Le livre
Lors qu'il prépare, croit-on, l'entrée à Normale Sup, l'étudiant Néania est mobilisé le 2 août 1914. « Les étapes dé son voyage de soldat sont agrémentées d'aventures amoureuses, remarque l'écrivain Michel Corday. C'est un itinéraire bien connu.
Mais l'auteur, nourri de Rabelais, a su donner à son récit un tour inédit. La verve en est amère, narquoise, fine et grasse à souhait. » En deux parties et quelque quatre-vingt-quatre courts chapitres, Régis Messac fait traverser le premier conflit mondial à un personnage dont on se rend rapidement compte qu'il est, à son tour, nourri de l'expérience personnelle de l'auteur.
Néania fait partie de ces courtisans de la mort qu'on entasse dans les trains de plaisir pour Berlin. Il est loin d'être un soldat modèle, du modèle rêvé par ceux qui envoient les autres se faire tuer. Jamais il n'a consenti à glisser une balle dans son fusil. Une balle cependant devait l'atteindre au crâne lors d'une corvée de terrassement.
Ce livre est digne de rejoindre tous ceux, romans et pamphlets, qui travaillent patiemment à dépouiller la vieille idole de ses oripeaux et de ses chamarrures, et qui finiront bien par la montrer nue, telle qu'elle fut : abjecte, stupide et puante.
Régis Messac (1893-1945) : Penseur, essayiste, journaliste et romancier. Agrégé de grammaire, docteur ès lettres, comparatiste, premier exégète de la littérature policière, historien de la littérature populaire et de science-fiction, Messac s'est intéressé à toutes les branches de la sociologie du XXe siècle. Il a produit, de 1919 à 1943, une oeuvre abondante et protéiforme.
Blessé et trépané au début de la Première Guerre mondiale, arrêté pour faits de résistance en 1943, il est déporté et disparaît dans l'univers concentrationnaire national-socialiste.
