Collection(s) : Chemins de la mémoire
Paru le 07/02/2017 | Broché 229 pages
Public motivé
Chemins de la Mémoire
Série Histoire des Antilles
Peut-on parler de bourgeoisie en Martinique entre 1802 et 1852 ? Quelles sont les différentes caractéristiques de cette catégorie sociale en Martinique qui s'impose dans le jeu politique et économique de la colonie depuis le XVIIIe siècle ? Ainsi que l'a signalé l'un des travaux de nos prédécesseurs, « la bourgeoisie constitue les fondements de la société du XIXe siècle et affirme le triomphe des valeurs qui perdurent encore aujourd'hui ».
L'ouvrage tente de dresser un tableau représentatif de cette population aux multiples facettes et en constante évolution au XIXe siècle. Grâce à l'abord du grand propriétaire d'habitation sucrerie, du négociant, du marchand, de l'artisan tenant boutique, du propriétaire de maisons et d'esclaves, du rentier, du « sans profession » et de ceux et celles qui n'avaient pas de profession dans les minutes, fut défini la notion de bourgeoisie qui se veut urbaine et rurale. Cette « classe moyenne » existe en dépit des formes plurielles qu'elle peut prendre. Instruction, éducation, formes de sociabilité, représentations, valeurs, mode et cadre de vie, mis en lumière, ont permis de brosser l'ébauche du portrait des bourgeois en Martinique dans la première moitié du XIXe siècle et de mieux appréhender la société coloniale.
Abel Alexis Louis est docteur en histoire, membre du laboratoire de recherches AIHP/GEODE (EA-929) et membre associé du CRHIA (EA 1163). Ses recherches portent sur la composante sociale des libres de couleur en Martinique de 1660 à 1848, sur les sociétés esclavagistes francophones de la période considérée et sur les élites sociales en Martinique entre le dernier tiers du XVIIIe siècle et les années 1860. Il est en outre l'auteur d un dernier ouvrage sur Jean-Pierre Eugène Clavier : Premier homme de couleur membre du Conseil colonial et de la Cour d'appel de la Martinique (1810-1863) en 2016.