Paru le 01/10/2011 | Broché 358 pages
Tout public
texte chinois établi d'après l'édition de Cheng Shude
Contemporain de l'Éphésien Héraclite, Maître Kong (notre Confucius) serait né la vingt-deuxième année du duc Xiang de Lu (- 551) et mort la seizième année du duc Ai de Lu (- 479). Comme Socrate, il n'a rien écrit. Ses paroles se sont transmises avec ses leçons, de disciples en disciples, avant de se fixer en un court et définitif recueil (le Lunyu) des générations après lui.
Composés d'une série de propos rapportés, ces Dits sont avant tout des mises en situation singulière où le Maître requiert de son élève intelligence du moment et sagacité à la parole indicielle. Aussi cette pensée est-elle toujours ennemie du discours ratiocineur, proche de la parole vive et de l'exercice sapiential. En cela, elle peut encore féconder en nous une quête de soi ou un art du questionnement vrai.
De ce que l'Histoire a fait de cette haute figure (le patron d'une idéologie impériale prêchant l'obéissance et la loyauté au pouvoir des supérieurs et des aînés), on ne dira rien ici. De même que de son renouveau aujourd'hui en Chine. Espérons toutefois que cette résurgence indique plutôt une soif de retour aux sources antiques qu'une nouvelle instrumentalisation du texte à visée purement nationaliste.