Collection(s) : L'Epreuve des faits
Paru le 07/05/2002 | Broché 295 pages
Tout public
Le mardi 30 mai 1972, à l'aérodrome de Lod-Tel-Aviv, trois Japonais sortent de leurs valises des fusils mitrailleurs et des grenades et, en quelques secondes, dévastent le hall de débarquement. Bilan : 26 morts et près d'une centaine de blessés.
Pour la première fois résonne le nom alors mystérieux de l'Armée rouge japonaise ; Nihon sekigun. Un nom qui, depuis 1970, est associé à l'une des plus violentes et des plus meurtrières organisations terroristes. Après Lod, les prises d'otages et les coups d'éclats se poursuivent partout dans le monde. Dubai, Singapour, en 1973 ; Paris, La Haye, en 1974 ; Kuala Lumpur, en 1975 ; Dacca, en 1977 ; Rome, en 1988...
Pendant près de trois décennies, le portrait d'une belle jeune femme sera exposé dans tous les commissariats du Japon. Son nom : Fusako Shigenobu, «la Reine rouge», le leader, depuis 1971, de l'ARJ. Elle est le fil rouge de cette histoire de folie et de sang. L'ARJ a initié une nouvelle forme de terrorisme : l'opération suicide, «kamikaze», qui sera plus tard reprise et instrumentalisée par le terrorisme islamiste, notamment par Al Qaïda dans les attentats du 11 septembre 2001.
L'Armée rouge japonaise est à l'origine du terrorisme moderne. Après une longue enquête, Michaël Prazan restitue l'histoire de l'ARJ, nourrie des témoignages des survivants et de nombreux documents inédits.
Michaël Prazan, journaliste et enseignant, est l'auteur-réalisateur d'un film, Japon, les années rouges, diffusé par Arte en février 2002.