Les insoumis du STO : épopée de la Seconde Guerre mondiale

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 539 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
EAN : 9782916241029

Les insoumis du STO

épopée de la Seconde Guerre mondiale

de

chez Ed. des Vérités

Paru le | Broché 539 pages

Tout public

24.50 Indisponible

Quatrième de couverture

Les insoumis du STO

Épopée de la seconde guerre mondiale

En réalité, qui sait encore, soixante plus tard, ce que fut la déportation du travail, à laquelle on donne officiellement le nom ridicule de STO ? Les politiciens, les médias parlent couramment du devoir de mémoire. Pour eux, ce devoir ne concerne apparemment pas les centaines de milliers de jeunes hommes que le gouvernement de Vichy livra à l'Allemagne pour qu'elle fit d'eux l'usage qu'elle voudrait. Aujourd'hui encore, on reproche un tas de choses au régime de Vichy, mais pas ça. Sur cette infamie, on a passé l'éponge. Reste à savoir pourquoi. Il était certes inévitable que la guerre stupidement déclarée à l'Allemagne en 1939 et perdue honteusement moins d'un an plus tard, eût pour le peuple français de graves conséquences. Mais était-il juste d'en faire payer le prix à la génération qui eut la malchance d'avoir vingt ans lors de l'occupation ? L'auteur de ce livre a découvert alors, en ces heures tragiques où, arraché à ses études, il connut les dures contraintes du travail en usine et l'horreur des camps, jusqu'à quel degré de barbarie pouvait s'abaisser la méchanceté humaine. Tous ces jeunes n'en sortirent pas indemnes. Ils portent en eux, encore aujourd'hui, malgré l'âge avancé et le recul, des maux chroniques, difficiles à identifier... La grande majorité n'a jamais parlé de leurs épreuves.

« Je pense souvent à ce détenu de Dachau qui s'était fait tatouer sur la poitrine la devise : " Vaincu mais indompté ". Une noble formule. Une bravade. Oui, mais franchement, que change-t-elle sur le fond ? Nous sur qui pèse l'opprobre d'avoir travaillé pour l'Allemagne, pouvons-nous nous vanter, faute d'avoir gagné la guerre, du moins de ne pas l'avoir perdue ? Qui le croira si nous disons qu'en fin de compte il nous reste notre fierté ? Que nous a donné l'Etat pour le prix de nos misères ? Quelle compensation quelconque avons-nous reçue de lui ? Sans parler des Allemands à qui les vainqueurs font des risettes... »

« - Vous verrez, ceux-là, bientôt, ils auront à nouveau les poches pleines, ils rouleront en carrosse, et pendant ce temps, nous attendrons encore qu'ils nous versent ne serait-ce qu'un pfennig symbolique pour le préjudice qu'ils nous ont fait encaisser ! En vérité, nous avons l'air fin avec notre dignité résignée... »

L'auteur, connaissant l'allemand, et grâce à des circonstances heureuses, a pu voir son sort s'améliorer progressivement. Mêlé par la suite à la population allemande, il a pu l'observer jusqu'à l'arrivée des libérateurs. D'où l'intérêt d'une perspective rapportée à trois cent soixante degrés. Ce qui rend ce témoignage exceptionnel et dérangeant à la fois.